AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Phiz


La presse a globalement éreinté Agnès Buzyn. Ce livre apporte une juste mesure pour sortir du café du commerce médiatique, pour mieux apprécier le rôle d'AB, de l'administration, du PR et du PM dans ce moment unique de l'histoire sanitaire mondiale. Ce livre est technique, précis, mais peut être trop centré sur AB, son quotidien et donne insuffisamment une vision panoramique des événements de cette période.

Ce livre est salutaire d'abord parce qu'il montre concrètement les actions conduites par le ministère de la Santé tout au long des 3 mois (décembre-février). Et surtout parce qu'il donne à voir la ligne de crête sur laquelle ont circulé nos dirigeants, entre ignorance de l'ampleur potentielle de l'épidémie qui couve, peur d'effrayer le grand public, attente des directives de l'OMS (jugés souvent mal calibrées par AB voire complètement à côté de la plaque), débat médiatique laissant place aux charlatans de tout poil. Au milieu de tout cela, il ne reste qu'une très faible marge de manoeuvre pour nos dirigeants même animés de la meilleure volonté du monde.

Oui c'est le récit sincere et lucide d'une forme d'impuissance par rapport à la vague invisible qui déferle.
Qu'aurait pu faire AB ? Pas grand chose de plus que ce qui a été fait. Vu le niveau de contagiosité du virus, on voit mal ce qui aurait permis de ralentir ou limiter sa survenue en France.

Mais ce qui apparaît de façon criante, c'est la naïveté politique d'AB. Il aurait fallu qu'elle alerte ses chefs de façon plus formelle que par quelques SMS et coups de téléphone. Si la vague doit déferler et que rien ne peut y faire, autant le dire formellement par des notes officielles adressées PR/PM. Elles auraient entraîné une prise de conscience plus forte et éventuellement des actions de prévention un peu plus fortes. Car par l'écrit officiel, la responsabilité est engagée. En outre, cela aurait été une trace pour l'histoire, pour les commentateurs bien confortablement installés sur leur canapé et pour les juges de la CJR.

Commenter  J’apprécie          00







{* *}