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Critique de SaleGargouille


C'est attirée par la couverture que je me suis plongée dans la lecture de ses sept nouvelles.
Malheureusement, nombreuses sont les histoires de ce recueil à ne délivrer aucune chute satisfaisante, tant le clap final se dessine dès le départ.
Jour après jour”, celle qui ouvre le bal en est ainsi un excellent exemple ; ne prenant même pas la peine de se renouveler *jour après jour* (vous m'excuserez pour la blagounette). Tout est devinable assez tôt dans le récit, le reste étant du remplissage avec des dialogues toutefois sympathiques.
Si “Dans leurs yeux” confirme un phrasé qui n'est pas toujours des plus esthétiques chez Gabriel C. lorsque vient l'heure d'accélérer la tension, je m'avoue également déçue du peu de crédibilité avec lequel les cadres universitaires et psychiatriques sont décrits. À tel point que les dialogues (fonctionnant pourtant dans “Jour après jour”) s'avèrent ici sonner faux. Même le côté fantastique ne fonctionne pas, avec ce fameux don transmis par un chef Jivaro offrant un final attendu et réchauffé.
Et puis, tant qu'à m'attarder sur les autres nouvelles, j'ai trouvé “Plumes ensanglantées” assez amusante, en dépit d'un énième problème de tension, là où “En attendant les vagues” et “La ballade de Rosie” ne m'ont pas franchement inspiré de bon mot.
J'ouvre une petite parenthèse avec “Ouija”, où j'ai trouvé burlesque que le personnage de Jeff s'énerve de la sorte suite à une pétarade de questions dont son frère est l'instigateur. J'ai en effet retrouvé à diverses reprises cette manie déplaisante chez Gabriel C. À de nombreux moments, l'auteure vient ainsi ponctuer sa narration de multiples questionnements destinés à instiller le doute chez le lecteur, à l'image du bloc qui suit : “Mais c'était quoi cette histoire ? Avec qui Hélène était-elle ? Il n'avait pas reconnu la voix de l'autre personne. D'ailleurs, il n'était même pas sûr d'avoir entendu quelqu'un d'autre. Sa fiancée se moquait-elle de lui ? le menait-elle en bateau ?”
Une technique dont je doute de la pertinence, et qui a également le don de m'agacer. Jeff, t'es pas tout seul.
Heureusement, ma ténacité sera récompensée par “L'horoscope”, une franche réussite acide prenant même la peine de délivrer quelques punchlines mémorables (sur la couleur des cheveux de Tina et Mia).
Difficile toutefois de refermer le recueil avec le sentiment d'avoir été pleinement conquise
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