AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de patlam


Alors que la magie est depuis longtemps proscrite dans cette Europe du XVIe siècle, Angus Grey, héritier d'une lignée de sorciers anglais, porteur d'un don rare et d'un mal mortel va se lancer dans une quête démoniaque qui va se transformer en un examen de conscience et d'une recherche d'un idéal de vérité existentielle. Autour d'un contexte historique uchronique mêlant fantasy médiévale et magie noire, alliances magiques et associations improbables Searth Cabal imagine une collusion de magiciens, poussés par la prétention et une volonté de vengeance, pour abattre la tyrannie de la papauté et l'emprise de Rome sur le monde. Entre pactes occultes, alliances douteuses et un hypothétique sentiment de probité prétexté par les protagonistes, ce voyage tant épique qu'initiatique va se révéler plus qu'aventureux. de l'Angleterre jusqu'à Rome, Searth Cabal développe un périple mouvementé et plein de rebondissements dont les acteurs vont inconsciemment établir les bases d'un nouveau monde. Les nombreuses péripéties, les affrontements comme les manifestations de magie et de nécromancie sont décrits avec minutie. En s'appuyant sur des recherches soignées, l'auteur mélange judicieusement une fantasy romanesque à L Histoire, construisant un récit riche et sophistiqué qui conjugue théologie, légendes ancestrales et démonologie.
L'intrigue est conséquente, plutôt plaisante mais certains aspects sont difficiles à appréhender, surtout lors d'une première partie confuse, longue et complexe mais également lors des évènements nébuleux dans la cité romaine. Au final, on ne comprend pas très bien les tenants et aboutissants de cette quête mystique et de cette confrontation latente entre le bien et le mal. le caractère de chaque personnage est analysé en profondeur et longuement développé. En revanche, ils sont froids, immuables et quel que soient les circonstances, les polémiques ou les épreuves traversées, ils n'affichent aucune évolution. Aucun, hormis peut-être le démon familier Karb, ne fait montre du charisme nécessaire pour susciter un intérêt particulier, de la sympathie ou une quelconque compassion.
Paradoxalement, la richesse du vocabulaire, la dimension onirique, le foisonnement des détails, le lyrisme des descriptions et l'intensité du climat ambiant rendent la lecture laborieuse et peu attrayante. Dans un objectif de perfection, Searth Cabal s'égare dans une écriture par trop alambiqué et une lourdeur de style superflue. "La grande année des goètes" est un premier roman singulier, pas réellement déplaisant mais, trop disparate et grandiloquent.
Un grand merci aux éditions Open Strange doors pour la découverte de ce roman qui, même s'il ne m'a pas particulièrement captivé, n'est pas inintéressant sur le fond. Un ouvrage reçu à l'occasion d'une opération promotionnelle de Babelio qu'également je remercie vivement.

Commenter  J’apprécie          40



Ont apprécié cette critique (4)voir plus




{* *}