AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de gill


Avant cet album de Cabanes, tout le monde savait que, dans les villages, les gens ont des vies simples, sans histoires.
Lorsqu'il est jeune, le villageois se lève tôt le matin, travaille dur tout le jour, très dur, rentre à la maison, mange trois fois rien, dort peu et se relève très tôt le lendemain.
Jusqu'à que très vieux, s'il ne coule pas, il meurt quand même et se mette en terre de son propre chef, dans son propre trou ...
Et, on en parle plus.
Tout le monde le sait, les villageois sont cons !
Eh bien, accrochez-vous à vos glandes.
Mais Jonasthan Legulp sait, lui, où se trouve le grand stock de corniflure suprême, de celle qui se fait faufiler des bribes d'intelligence dans la cervelle, de celle qui vous irrigue de génie à grands flots tumulteux !
Il en a goûté.
Alors, accompagné de deux "merdouzilss", Julienne et Jean-Marie, il va se lancer dans une quête de vérité vraie et d'emmerdements sans fin ...
Cet album, paru en 1978 aux éditions "Fluide Glacial", est un OVNI.
Il est le premier de la flotille, peut-on même dire.
Parce qu'il va être suivi de plusieurs autres volumes, tout aussi mordants.
Sa première couverture, modifiée dans ses rééditions ultérieures, donnait le ton et installait l'ambiance : un humour décalé, intelligent, acide et cru, mais vraiment drôle.
Que les oies blanches et les perdreaux de l'année s'éloignent de cet album !
Sauf s'ils aiment rire de tout avec n'importe qui ...
Enfin, non pas avec n'importe qui, avec un dessinateur surdoué et un scénariste imaginatif se jouant des conventions.
Plus de quarante ans après sa parution, ce premier album n'a pas pris une ride.
Il est fait de crayonné étalant toutes les nuances entre le blanc et le noir.
Il est fait de provocation et d'intelligence.
Et, raconte le début d'une histoire, d'une quête qui ne ressemble à aucune autre.
Une quête où il est inutile de fuir, la fuite n'y sert à rien, tous les culs y seront pincés, toutes les oreilles seront tirées, et ne parlons pas du reste !
Et c'est le reste qui en fait l'essentiel.
La réalité tordue, le vocabulaire détourné, un trait de crayon expressif et très personnel ...
Et puis des choses d'un intérêt capital ! des vérités pures et simples, le spectacle horrifiant de deux monstres habités par le génie se livrant à un duel verbal sans merci ...
Tout ceci a quelque chose de fascinant !
Commenter  J’apprécie          483



Ont apprécié cette critique (46)voir plus




{* *}