De nos jours, derrière l’égalité juridique formelle, ces inégalités se perpétuent, dissimulées par l’apparence neutralité du droit, marquant une continuité historique dans la domination patrimoniale dont les femmes font l’objet
Une des interrogations qui traversent ce dossier est de savoir ce que les femmes perdent et ce qu’elles gagnent dans le passage au droit moderne de propriété
Le droit et son apparente neutralité jouent ainsi un rôle non négligeable à la fois dans la domination patrimoniale des femmes et dans son invisibilisation
Le Tribunal a rejeté cette privation qui confine les femmes à l’espace domestique – et paradoxalement privé ! – et qui les assimile à un statut d’objet et non à celui de sujet de droit – et donc les maintient dans une dépendance vis-vis de l’autre, l’homme
L’institutionnalisation de la coutume a donc figé des pratiques et des rapports de pouvoir qui prenaient auparavant des formes diverses et étaient flexibles
Quelles sont les pratiques et les interactions avec les objets fixes des femmes et des hommes et sont-elles genrées ? Quels objets personnels sont amenés dans ces lieux publics, par qui, et quelles en sont les conséquences sur les interactions ? En quoi permettent-ils d’avoir une lecture plus fine de la réalité sociale et des actions « en train de se faire » ?