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Editions L'Harmattan (01/01/2006)

Note moyenne : /5 (sur 0 notes)
Résumé :
Ce numéro développe un questionnement sur les évolutions et les crises des mouvements féministes aujourd'hui. Privilégiant un regard croisé (France, Canada, Allemagne, USA) et une réflexion menée par des protagonistes de ces mouvements, il pose la question du rapport de ces derniers avec la nouvelle génération des féministes.
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Sans détailler la totalité de ce numéro hors série 2006 des Cahiers du Genre, je voudrais attirer l'attention des lecteurs et des lectrices sur la qualité de cette livraison.

Entre autres, Wini Breines interroge les raisons pour lesquelles un mouvement femmes interracial ne s'est pas développé aux USA et pourquoi des oppositions importantes ont divisé des groupes de féministes noires et des groupes de féministes socialistes blanches à Boston.

Diane Lamoureux examine les rapports des jeunes féministes à leurs aînées pour faire ressortir des caractéristiques de la troisième vague féministe.

Françoise Gaspard replace les débats « le foulard de la dispute » dans les contextes national et international pour comprendre leurs intensité et tenter d'expliquer la fracture qu'ils ont provoquée au sein des féministes.

Sandrine Dauphin compare les politiques étatiques d'égalité en France et au Canada en faisant ressortir l'impasse délibérée, la non prise en compte des rapports sociaux de sexe dans l'élaboration des politiques dites d'égalité.

Je voudrais souligner la qualité de réflexion et la pertinence des argumentations de deux articles.

Josette TRAT étudie le statut de la responsable féministe dans les organisations mixtes et le recul de la place du féminisme dans les politiques et les actions de groupes radicaux. « Mauvaise tête et femme divisée » comment ne pas reconnaître certaines militantes dans ce court article qui souligne la nécessité de se bagarrer en permanence pour que le féminisme ne soit pas simplement un supplément d'âme pour les organisations mixtes, y compris la LCR.

Suzy ROTMAN et Maya SURDUTS, à partir des débats sur le voile, de la critique de la mouvance queer et de l'exemple du Collectif national pour les droits des femmes soulignent la nécessité pour les féministes de tenir bon face à l'atomisation et aux replis individualistes dans la période de régression sociale que nous vivons. Elles insistent sur le caractère systémique de l'oppression des femmes, de la globalité des luttes à mener, tout en réaffirmant les liens entre féminisme, luttes de classe et combats antiracistes.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
À partir de plusieurs entretiens de militantes syndicalistes et de membres de partis de gauche et d’extrême gauche en France, l’étude de Josette Trat sur le statut de la responsable féministe dans les organisations mixtes porte à une vision pessimiste quant à la compréhension et à la reconnaissance de l’enjeu politique du féminisme. Les ambivalences des militants hommes sont au centre de l’analyse. L’auteure montre que la question féministe n’est pas considérée comme une question politique à
part entière par l’ensemble des militants des deux sexes mais plutôt, tout comme au XIXe siècle, comme « une question morale ». Par exemple, la lutte contre les violences vis-à-vis des femmes ne serait pas considérée comme un élément fondamental pour aider les femmes à gagner leur autonomie et à contester le contrôle exercé par les hommes sur l’activité et le corps des femmes, mais plutôt comme une simple action de soutien à des personnes en danger. Une action « morale », pourrait-on dire,
pouvant être assimilée à une forme de solidarité compassionnelle, mais qui reste ainsi en marge des priorités politiques.
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Une autre façon d’aborder les transformations du féminisme est de prêter attention à son impact dans les champs politiques et scientifiques, domaines privilégiés d’intervention de ce mouvement. L’influence des féministes s’est traduite non seulement par de nouvelles mesures gouvernementales, mais également par une redéfinition des institutions étatiques ; de même, le mouvement féministe a contribué au renouvellement des problématiques de recherche. En relation avec la thématique centrale du numéro, trois aspects sont abordés : l’analyse des évolutions prises par les politiques en faveur de l’égalité des droits pour les femmes, la prise en compte du genre dans la sociologie des mouvements sociaux, et enfin l’examen de la place des militantes féministes au sein des groupes politiques.
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Analyser les inflexions des mouvements féministes, faire le bilan des évolutions apparaît comme un des thèmes communs à plusieurs des articles. S’il est question des mutations du féminisme en cours, c’est souvent par un regard rétrospectif, fortement marqué par les références au féminisme des années 1970, que les textes abordent le sujet. L’histoire des luttes féministes est sujette à une vision rythmée de flux et reflux que la métaphore des vagues successives vient encore renforcer. Prédomine
ainsi une analyse des chronologies des engagements féministes
comme résultante de ruptures au sein des mouvements féministes
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