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Critique de andman


Après ces quelques jours passés à San Francisco sur le divan capitonné du bon docteur Yalom, me voici sur les routes poussiéreuses de la Californie en compagnie de Frank Chambers le personnage principal du premier roman écrit par James M. Cain en 1934.

Quel bourlingueur que ce Chambers toujours par monts et par vaux, incapable de se fixer quelque part ! Son penchant pour l'alcool et son coup de poing facile l'ont déjà conduit plus d'une fois derrière les barreaux.
Dans l'impossibilité de payer son repas, il a quand même accepté ce travail de pompiste que lui a proposé Nick Papadakis le patron d'un restaurant situé à vingt milles de Los Angeles.
La route l'appelle et l'attire mais plus encore les lèvres de la troublante Cora :

“Je l'ai prise dans mes bras et j'ai écrasé ma bouche contre la sienne…
Mords-moi ! mords-moi !...
Je l'ai mordue. J'ai planté mes dents si fort dans ses lèvres que j'ai senti le sang gicler dans ma bouche. Il coulait sur son cou quand je l'ai portée au premier étage.”

Sauf le travail, les choses ne traînent jamais avec Frank Chambers. Débarrasser Cora de ce mari graisseux et puant est largement dans ses cordes...

Le lecteur se laisse d'emblée captiver par ces amants tout feu tout flamme. S'il se doute très vite que le pauvre Papadakis ne va pas faire de vieux os, il est loin d'imaginer la tournure des événements.
Ce petit livre écrit sous forme de confessions est un classique du genre et l'éphémère rédemption de Chambers, l'anti-héros, est comme un rayon de soleil dans un ciel bien sombre.

Le titre métaphorique, “Le facteur sonne toujours deux fois”, est génial et digne du meilleur publicitaire.
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