AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de valochemat


Le quartier du Borgo Vecchio à Palerme c'est l'odeur du pain frais qui s'infiltre le long des ruelles, les jardins d'agrumes qui promettent leurs fruits, les étales colorés des marchés, les trajets en calèche mais c'est surtout la violence subie par les enfants abandonnés à leur sort : Cristofaro brisant le silence du soir par ses cris sous les coups son père, Toto le voleur, orphelin depuis le jour où son père a été abattu par la police, Céleste attendant des heures sur un balcon que sa mère termine ses passes, Nicola qui n'a qu'un mouton pour seule compagnie et Mimmo, le fils du boucher, meilleur ami de Critofaro et amoureux de Céleste qui veut sauver ses amis de la cruauté et de la lâcheté des adultes que même la Sainte Patronne a abandonnés.

Borgo Vecchio est un court roman intense et touchant à la plume extrêmement poétique qui, presque à la manière d'un conte, trace le portrait d'un quartier où la misère fait se confronter la cruauté des adultes à l'innocence des enfants.

« Et lorsque que le cocher, inquiet de ce silence, se retourna pour le rompre et leur demander où ils voulaient descendre, il les vit comme leur mère elle-même ne les avait pas vus, tellement abandonnés, tellement nouveau-nés malgré les signes de l'adolescence inexorables comme l'automne, il les vit tellement seuls au monde, il les reconnut dans le caprice de Dieu et dans la violence sans remède de la nature, dans leur profil dénué de douceur, prisonniers du rêve sans mystère des enfants du Borgo Vecchio. »
Commenter  J’apprécie          142



Ont apprécié cette critique (14)voir plus




{* *}