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Critique de AleynaButterfly
C'est un roman young-adult, catalogué bien souvent comme une romance fantasy. Pour autant, j'ai trouvé que la romance était un élément important qui sous-tend l'intrigue sans prendre une place démesurée. Je ne vais pas en dévoiler davantage pour éviter de gâcher votre lecture... Ce qui m'a surtout marquée, c'est l'univers dans lequel se déroule l'histoire et l'attachement à le dépeindre dans sa complexité à travers des personnages issus de royaumes et reinaumes différents.On voyage donc dans un monde dystopique, où les humains vivent dans des tours-royaumes, de gigantesques forteresses visant à les protéger des failles qui lézardent de plus en plus ce monde. Les créatures issues des Abymes, que les Chasseresses peuvent tenir à distance, sont d'une grande dangerosité, mais ce qui menace surtout l'existence de l'être humain, c'est le fameux Dévoreur de monde. Malgré cette menace qui pèse sur tous, le continent est divisé de l'intérieur en raison de l'échiquier politique où évolue chaque souverain désireux d'accroître sa propre puissance (ça ne vous rappelle rien sur notre monde réel, d'ailleurs ?).
Tout au long du roman, nous suivons trois personnages qui déroulent leur intrigue : Auréa, la Chasseresse issue de la Tour du Printemps ; Rozarian, le prince héritier de la Tour de Givre et Rin, une soldate de la Tour des Damnés. Leurs histoires s'entrecroisent, bien qu'on suive davantage les deux premiers protagonistes, et opposent des points de vue qui nuancent habilement les conflits qui ont lieu. La plume de Georgia Caldera s'attache à nous faire comprendre ce qui se passe à l'intérieur de chacun d'eux, dévouant une grande part de la narration à la psychologie des personnages (mais pas que, bien sûr). En tant que lectrice, je suis restée incertaine jusqu'au bout sur le "camp" que je souhaitais soutenir, je n'ai d'ailleurs toujours pas de préférence claire et marquée, ce qui est donc très réaliste. Je me suis retrouvée à soutenir chacun de ces personnages dans leur propre parcours !
Ce qui m'a frappée à la lecture, c'est le parti-pris résolument féministe et représentatif qui sous-tend le roman. Nous avons des reinaumes, pour commencer, mais pas partout. Sans trop en dire sur l'intrigue, il y a des sociétés où les femmes ont le pouvoir et d'autres où ce sont les hommes qui dominent. J'ai trouvé ça intéressant, très bien expliqué par le contexte . Certaines scènes sont perturbantes et nous ramènent à notre Histoire. J'ai apprécié aussi qu'on ait un personnage souffrant (le terme est volontaire) d'un handicap moteur, et qui ne soit pas pour autant secondaire, ni le faire-valoir. Et cela fonctionne très bien, la narration est maîtrisée et réaliste. Pour celui-ci comme pour les autres protagonistes, les difficultés ne s'envolent pas par magie en fonction des besoins de l'intrigue. Je sais que la représentation est un sujet qui n'intéresse pas tout le monde, mais pour celles et ceux qui sont en recherche de personnages qui leur ressemblent, dans leurs forces et failles, je suis ravie que Georgia Caldera ait choisi de le faire ! J'aurais tellement à dire sur ces sujets mais cela m'amènerait à dévoiler des pans entiers de l'intrigue...
J'avoue, je suis friande des romances enemies-to-lovers, notamment en slow-burn, quand c'est bien fait. Qu'est-ce que ça veut dire ? Un "enemies-to-lovers" désigne une intrigue où le couple principal de la romance se déteste au début de l'histoire, tandis que le "slow-burn" est un type de romance où le couple met longtemps à se mettre en place, de manière très progressive (pour le plus grand plaisir et la plus grande frustration du lecteur ou de la lectrice !). C'est ce que je préfère pour ma part.Comme je l'ai précisé un peu plus haut, la romance est omniprésente mais relativement discrète. Elle est parfaitement insérée dans l'intrigue fantasy à mon goût, et à travers les points de vue de chaque personnage, on perçoit l'évolution progressive des sentiments à mesure que l'action avance. Et grâce à la plume douce de l'autrice, nos sentiments à nous, lecteurs ou lectrices, changent aussi petit à petit...
Point de coup de foudre au premier regard donc. Si vous aimez les enemies-to-lover qui vont tout doucement, tels des Lizzie/Darcy ou des Belle/La Bête, foncez !En conclusionCette lecture est un coup de coeur, car elle allie une plume douée et parfaitement à mon goût, un univers maîtrisé et des personnages tout en nuances. Je suis particulièrement sensible aussi aux thèmes féministes et inclusifs qui sont abordés dans ce roman. Je lui conserverai donc une place permanente dans ma bibliothèque (quel honneur !). C'est le premier roman que je découvre de cette autrice, je pense que je vais rapidement me pencher sur ce qu'elle a déjà publié pour accroître ma pile-à-lire... Par contre, si vous êtes du genre à attendre qu'une série soit terminée pour la regarder, je vous conseillerais d'attendre la sortie du second tome de la duologie, qui est prévue dans pas très longtemps.
La fin du tome 1 est un gros cliffhanger qui risque de vous laisser sur votre faim. J'ai beaucoup de questions en suspens, qui attendent leur réponse dans la suite... Mais je ne m'en plains pas, ce sera sûrement une bonne occasion pour le relire.
Et mon dernier mot : Vive la fantasy francophone !
Lien : https://plumeetaiguille.word..
Tout au long du roman, nous suivons trois personnages qui déroulent leur intrigue : Auréa, la Chasseresse issue de la Tour du Printemps ; Rozarian, le prince héritier de la Tour de Givre et Rin, une soldate de la Tour des Damnés. Leurs histoires s'entrecroisent, bien qu'on suive davantage les deux premiers protagonistes, et opposent des points de vue qui nuancent habilement les conflits qui ont lieu. La plume de Georgia Caldera s'attache à nous faire comprendre ce qui se passe à l'intérieur de chacun d'eux, dévouant une grande part de la narration à la psychologie des personnages (mais pas que, bien sûr). En tant que lectrice, je suis restée incertaine jusqu'au bout sur le "camp" que je souhaitais soutenir, je n'ai d'ailleurs toujours pas de préférence claire et marquée, ce qui est donc très réaliste. Je me suis retrouvée à soutenir chacun de ces personnages dans leur propre parcours !
Ce qui m'a frappée à la lecture, c'est le parti-pris résolument féministe et représentatif qui sous-tend le roman. Nous avons des reinaumes, pour commencer, mais pas partout. Sans trop en dire sur l'intrigue, il y a des sociétés où les femmes ont le pouvoir et d'autres où ce sont les hommes qui dominent. J'ai trouvé ça intéressant, très bien expliqué par le contexte . Certaines scènes sont perturbantes et nous ramènent à notre Histoire. J'ai apprécié aussi qu'on ait un personnage souffrant (le terme est volontaire) d'un handicap moteur, et qui ne soit pas pour autant secondaire, ni le faire-valoir. Et cela fonctionne très bien, la narration est maîtrisée et réaliste. Pour celui-ci comme pour les autres protagonistes, les difficultés ne s'envolent pas par magie en fonction des besoins de l'intrigue. Je sais que la représentation est un sujet qui n'intéresse pas tout le monde, mais pour celles et ceux qui sont en recherche de personnages qui leur ressemblent, dans leurs forces et failles, je suis ravie que Georgia Caldera ait choisi de le faire ! J'aurais tellement à dire sur ces sujets mais cela m'amènerait à dévoiler des pans entiers de l'intrigue...
J'avoue, je suis friande des romances enemies-to-lovers, notamment en slow-burn, quand c'est bien fait. Qu'est-ce que ça veut dire ? Un "enemies-to-lovers" désigne une intrigue où le couple principal de la romance se déteste au début de l'histoire, tandis que le "slow-burn" est un type de romance où le couple met longtemps à se mettre en place, de manière très progressive (pour le plus grand plaisir et la plus grande frustration du lecteur ou de la lectrice !). C'est ce que je préfère pour ma part.Comme je l'ai précisé un peu plus haut, la romance est omniprésente mais relativement discrète. Elle est parfaitement insérée dans l'intrigue fantasy à mon goût, et à travers les points de vue de chaque personnage, on perçoit l'évolution progressive des sentiments à mesure que l'action avance. Et grâce à la plume douce de l'autrice, nos sentiments à nous, lecteurs ou lectrices, changent aussi petit à petit...
Point de coup de foudre au premier regard donc. Si vous aimez les enemies-to-lover qui vont tout doucement, tels des Lizzie/Darcy ou des Belle/La Bête, foncez !En conclusionCette lecture est un coup de coeur, car elle allie une plume douée et parfaitement à mon goût, un univers maîtrisé et des personnages tout en nuances. Je suis particulièrement sensible aussi aux thèmes féministes et inclusifs qui sont abordés dans ce roman. Je lui conserverai donc une place permanente dans ma bibliothèque (quel honneur !). C'est le premier roman que je découvre de cette autrice, je pense que je vais rapidement me pencher sur ce qu'elle a déjà publié pour accroître ma pile-à-lire... Par contre, si vous êtes du genre à attendre qu'une série soit terminée pour la regarder, je vous conseillerais d'attendre la sortie du second tome de la duologie, qui est prévue dans pas très longtemps.
La fin du tome 1 est un gros cliffhanger qui risque de vous laisser sur votre faim. J'ai beaucoup de questions en suspens, qui attendent leur réponse dans la suite... Mais je ne m'en plains pas, ce sera sûrement une bonne occasion pour le relire.
Et mon dernier mot : Vive la fantasy francophone !
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