À l'occasion de la sortie de son nouveau roman "Hors de question" aux éditions Pygmalion, Georgia Caldera vous fait quelques confidences sur la genèse de son livre.
"Hors de question" de Georgia Caldera, le 11 mai 2016 aux éditions Pygmalion
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- Les sentiments sont propres aux humains, Cornélia. Je suis un vampire, mon coeur ne bat plus, et ce, depuis presque cinq cents ans. Tout est mort en moi... Définitivement mort, répéta-t-il, maussade. Trop de vie, j'imagine. Trop de morts aussi... L'indifférence et l'insensibilité sont le lot de tous ceux de mon espèce qui ont passé un peu trop de temps en ce bas monde. Ces émotions ne sont jamais que les reliques de notre humanité perdue. De vieux souvenirs en somme. Et, en ce sens, on ne peut pas dire que cela soit regrettable, c'est le remède à bien des maux, crois-moi. Peut-être est-ce ce que l'on appelle la sagesse, ou bien alors la résignation, va savoir ?
Il pensait à elle...
Tout. Le.Temps. Chaque seconde.
Andraste, si j'ai élaboré un plan pour t'amener à m'épouser dès notre première rencontre, puis conçu d'autres encore, vaguement plus subtils, par la suite, après avoir découvert qui tu étais, c'est parce que je suis fou de toi depuis le début! Depuis le moment où tu est venu à moi, complètement nue, dans la salle des douches des domestiques. Bien avant qu'il soit question d'enfant. Ce que j'éprouve pour toi, c'est au-delà des mots, et je peux te répéter autant de fois que tu le désires que je t'aime, parce que c'est la fichue vérité !
Il avait crié beaucoup plus fort qu'il ne l'avait souhaité et se rendit compte après coup que son petit discours ressemblait d'avantage à une semonce en règle qu'à une déclaration d'amour... Bon sang, ce qu'il pouvait être lamentable à cet exercice !
Ne fais jamais ça, Emma. Ne laisse pas des sentiments que tu crois avoir pour quelqu’un te rendre prêt à accepter d’être traitée comme une pièce de viande.

- Tu aurais bien sûr préféré qu'il laisse agoniser l'enfant, l'opportunité d'un tel repas te séduisait davantage que son éventuelle survie, n'est-ce pas ? ironisa Cornélia, se surprenant elle-même de sa propre impertinence.
- Oh, évidemment, concéda Alphaïce en portant la main à son cœur. Mais il ne faut pas que cela te choque. Elle aurait été perdue s'il n'avait rien fait, et ici, on ne tolère pas le gâchis. La sang, quel qu'il soit, nous est bien trop précieux. Mais comment pourrais-tu le comprendre ? Cependant, ma chère, je ne viens pas pour débattre de tels sujets, mais pour te parler. Le prince est enfin de retour parmi nous et notre plus cher désir à tous est de le voir rester. Tous les vampires rêvent qu'une vraie cour se reforme enfin et mon mari probablement plus que les autres. Je lui dois de tout faire pour qu'Henri soit encore présent lorsqu'il rentrera. Nesrine elle-même s'apprête à nous rejoindre pour tenter de la convaincre. Nous avons grand besoin que le prince reprenne les choses en main, même si cela veut dire que nous devons accepter une humaine parmi les membres les plus importants de notre société.
- " Valar Morghulis" Sonia, déclara Elena . Désolée, mais tu étais sur mon chemin . [...]
- "Valar" quoi ?[...]
- "Valar Morghulis", tout homme doit mourir tôt ou tard . "Le Trône de fer ", quoi, rétorqua Elena , comme si ce genre de référence était évident pour tout le monde .
Le contrôle n’est qu’une illusion. Une séduisante, confortable et rassurante illusion. Mais rien de plus. L’accepter, c’est déjà commencer à lâcher prise. Et aucun bonheur n’est possible sans abandon.

- Te souviens-tu comme tu aimais danser ? chuchota-t-il doucement, son regard cristallin, si lumineux dans la pénombre, presque irréel, transperçant jusqu’à son âme.
Elle hésita un instant, partagée entre la peur et l’envie de profiter de ce moment envoûtant, fabuleux mais néanmoins inquiétant. [...] C’est alors qu’ils se mirent à glisser sur le sol, comme si le parquet s’était subitement transformé en patinoire, tournoyant au rythme de la mélodie. Celle-ci se fit alors plus rapide et sonore, s’adaptant au fur et à mesure à la cadence de cette danse extraordinaire. Cornélia, quelque peu effrayée par la vitesse à laquelle ils virevoltaient, ferma d’abord les yeux, n’osant plus faire le moindre mouvement, subissant sans comprendre les divagations pour le moins étranges de son ami. Puis, l’envie de profiter de cet instant magique prenant malgré tout le pas sur ses appréhensions, elle finit par les rouvrir et fut stupéfaite de découvrir qu’ils avaient finalement quitté le plancher pour maintenant flotter dans les airs, tout près du plafond de la chambre, à hauteur des lustres.
Tout ce temps à essayer de se rapprocher de lui, à tenter de comprendre et d'accepter ce qu'il était, l'effroi qu'elle avait ressenti au début de leur relation revenait lentement s'insinuer dans son cœur, livrant bataille contre l'affection qu'elle lui portait.
Jung dit que : « la rencontre entre deux personnalités est comme le contact entre deux substances chimiques, s’il se produit une réaction, les deux en sont transformés. »