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Critique de StCyr


Symbole d'une Géorgie du passé condamnée à mourir, une mère autoritaire, bornée, raciste, castratrice et prête à toutes les compromissions pour conserver un semblant d'unité dans le clan, héberge dans sa vieille maison coloniale tout une famille dégénérée de pique-assiette: le fils ainé dangereux malade mental, une fille prostituée, une autre fille mariée à un guitariste à la manque qui met en chanson toute la chronique pitoyable de la demeure, un beau-frère mariée à une femme sèche et frigide qu'il n'a jamais touché de sa vie, et enfin, dernier en date, un pasteur à mi-temps illettré et stupide. Dans cette tribut, chacun se fait servir par la domestique mulâtre, personne ne travaille (sauf le pasteur qui trouve que pompiste est une activité plus lucrative), tout le monde se nourrit sur la bête et la mère en est réduite à vendre lot après lot les terrains que lui ont légués ses ancêtres. Comme une allégorie de ce Sud qui s'effrite, un bulldozer creuse et terrasse un terrain anciennement propriété de la famille et attenant à la demeure, pour la construction d'un lotissement moderne. Devant la ruine programmée, un à un, les rats quittent le navire. Ce portrait complaisant pour tous les vices et turpitudes imaginables d'une famille à bout de souffle ne saurait masquer l'absence totale d'intrigue de cette “chronique d'une mort annoncée”.
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