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Critique de terryjil


Ce livre m'a fait penser à un autre roman de science-fiction, que j'ai lu il n'y a pas très longtemps, les dieux eux-mêmes. Des héros scientifiques et de la vulgarisation scientifique ( dans le domaine optique, de l'optronique dans ce cas précis), un défi aux lois de la physique connues actuellement, un monde parallèle avec une société de trios (ou tryades? trouples?), une partie de l'action se déroulant dans l'espace...

Mais j'ai nettement moins aimé que le roman d'Asimov... é_è L'idée, le concept est joli, et la méthode d'alterner entre chapitre pairs les pensées et aventures de Vaino et chapitres impairs des récits dans divers temps et régions du monde ( la seconde guerre mondiale en Allemagne comme les années 1980 au fin fond de l'Afrique) est très sympa... Cependant les personnages m'ont paru curieusement fades, que ce soit Vaino (et pourtant j'ai apprécié aussi le fait d'avoir un héros finlandais plutôt que français ou anglo-saxon), Heini, Argynn, ou même les ambitieux Gerhard et Rosanna.
Le dialogue se déroulant dans le 16ème siècle entre François 1er et son protégé sonne faux (ou tout du moins simpliste: tel quel je l'aurais mieux vu pour de la littérature ado-jeunesse), tout comme le récit de l'apparition d'une mystérieuse jeune beauté nue chez un vieil ermite de la Grèce antique...
Les chapitres se déroulant dans l'autre monde... Pourquoi pas. L'écriture décrit des relations sexuelles avec un érotisme doux et pas trop envahissant (même le récit d'une escalade devient un passage sensuel), et les personnages, pour le peu qu'ils apparaissent dans le livre, sont presque plus consistants que les autres... Mais on reste autant distant des autres personnages qu'Argynn, le narrateur, qui de plus se montre très neutre de son côté, et auquel on a du mal à s'attacher.

De nombreuses pages sont consacrées à l'explication de phénomènes optiques très pointus: beaucoup trop alambiqué pour moi! quand j'ai recommencé pour la troisième fois une série de pages sans rien y comprendre et donc en m'ennuyant franchement, j'ai décidé d'utiliser le droit cité par Daniel Pennac dans son essai Comme un roman... et j'ai sauté ces passages qui me semblaient d'un didactisme laborieux et maladroit: le héros se rappelle à lui-même des notions qu'il connaît par coeur ( donc qu'il n'a a priori pas besoin d'en parler!)... Ceci étant, le secret induit par la découverte de Vaino et Heini impliquait effectivement que Calvez ne pouvait pas faire appel au procédé narratif facile et efficace du novice à qui l'on explique tout petit à petit, comme dans nombre de romans... Pas facile l'écriture!

Bref, je n'ai pas été vraiment convaincue par ce roman, pourtant loin d'être mauvais, doté d'une structure qui nous laisse agréablement reconstituer l'action à travers le temps, mais avec trop de petits défauts à mes yeux... Dommage!
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