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Critique de guychassigneux


« Epatant » pour employer un mot légèrement désuet en accord avec ce recensement nullement triste des objets obsolètes.
« Prendre les objets disparus et les interroger, les faire scintiller à la lumière du monde d'aujourd'hui. »
La jovialité de l'auteur nous épargne toute nostalgie, bien que sa sidération devant le temps qui a galopé soit aussi la nôtre.
« On ne voulait rien gagner, mais on s'évertuait à ne rien perdre […] depuis ma naissance, la population mondiale a plus que triplé, les peuples dits primitifs ont à présent la wifi, la sainte Eglise apostolique et romaine s'est brutalement effondrée, tout comme le saint espoir communiste, l'exotisme est devenu une denrée commerciale, et nos petits enfants nous apprennent comment faire marcher des machine qui sont indispensables à notre quotidien. »
Au chapitre « papier gras » l'humour trahit une colère :
« Il faut sortir de l'Europe pour trouver la vieille pollution, la pollution sympathique : en Algérie, où le lit des rivières à sec s'émaille de couleurs rose, blanches, bleues, noires de plastique balancé, c'est une pure merveille. »
Avec ses airs de Philippe Delerm dans ses descriptions de la cabine téléphonique, du serre-tête ou du ris de veau financière, elle glisse quelques utiles réflexions sociologiques qui placent les objets dans leur évolution. La balance romaine permet d'évoquer les métamorphoses du commerce, l'horloge parlante notre rapport au temps, la boite à compas nos hésitations quant au progrès. La mappemonde, le globe, est devenue la planète, globalisée, et la lorgnette de théâtre, outil de médisance, aurait à voir avec les réseaux sociaux…

Lien : https://blog-de-guy.blogspot..
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