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Critique de Meygisan


En son temps, l'adaptation cinématographique de The thing par John Carpenter avait marqué le monde du cinéma de genre, et sans doute même posé les bases de la sf horrifique. Je n'ai jamais eu l'idée de lire la nouvelle d'origine alors que ce film, et sa préquelle sortie en 2011, demeure parmi ceux que je re regarde régulièrement.
C'est donc avec un certain enthousiasme que je découvrais cette nouvelle rééditée chez Belial, mais également avec une certaine retenue, l'expérience m'ayant montré qu'on peut être vite déçu ( ce fut mon cas pour certaines nouvelles de Philip K Dick portées à l'écran).
Dans cette nouvelle donc, on ne retrouve pas tout l'aspect gore présent dans le film de Carpenter, même si au détour des quelques descriptions faisant intervenir la chose, on devine assez aisément ce qui peut concrètement se passer. mais ce n'est pas franchement dit, et on peut donc imaginer ce que l'on veut.
J'y retrouve par contre l'ambiance huis clos qui fait la force du récit, et l'atmosphère claustrophobe et paranoïaque qui s'installe insidieusement et qui va rendre les scientifiques victimes, complètement dingues, face à cette créature qui peut imiter toute matière vivante, et donc potentiellement envahir la terre entière et remplacer toute créature vivante par elle même. Les scientifiques prennent d'ailleurs peu à peu conscience du danger qu'elle peut représenter, et j'avoue que j'aime beaucoup les récits dans lesquels la survie de l'humanité repose uniquement sur un petit groupe d'êtres humains coupés du monde, et dont celui ci d'ailleurs n'a aucune connaissance de la menace en cours.
Ce huis clos se déroule en Antarctique, lieu de prédilection pour nous rappeler la froideur de la mort, comme de l'espace ( là d'où semble provenir la créature xénomorphe), mais également celle qui s'empare des hommes en proie à leur propre folie ( c'est d'ailleurs un peu plus développé dans le film!). La chose n'est ici en fait que l'incarnation des terreurs de l'humanité face à quelque chose qui pourrait la remplacer en l'éradiquant totalement et avec une facilité déconcertante ( l'auteur insiste plusieurs fois sur l'invulnérabilité de sa créature).
Bon mais ça m'a donné envie de revoir les deux films, puisqu'en plus ils s'enchaînent parfaitement.
Et pour cette nouvelle, si vous avez une petite soirée à perdre et que vous n'aimez pas les films, je pense qu'elle vous fera passer un bon moment. Pour les uns, elle restera culte, pour les autres, elle sera oubliée sitôt lue....
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