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Critique de Henri-l-oiseleur


Bien que l'oeuvre de Lovecraft soit écrite dans un anglais détestable, et traduite dans un français qui ne l'est pas moins, elle recèle une puissance évocatrice étonnante, qui agit sur l'imagination comme une sorte d'excitant spirituel. Il suffit de faire abstraction du langage et d'écrire en soi-même, avec ses propres mots ou ses images, les visions que l'auteur donne au lecteur. C'est pourquoi cette oeuvre a généré un grand nombre de continuations, de transpositions, de réécritures, chaque lecteur devenant pour lui-même son propre Lovecraft. Ce curieux volume en est la preuve, contenant quatre récits de quatre auteurs différents qui reprennent et réécrivent les grandes légendes de la ville de Kadath et des contrées du rêve. Ces nouveaux Lovecraft renouent sans le savoir avec la création romanesque du Moyen-Age, où plusieurs auteurs s'affairaient à en réécrire, continuer, contredire, traduire et métamorphoser un autre. Une "matière lovecraftienne" est en train de se composer comme est née la "Matière de Bretagne" ou les multiples romans de Tristan.
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