Le bacille de
la peste ne meurt ni ne disparait jamais.
C'est l'écoute du "gai savoir" de
Raphaël Enthoven sur France Culture qui m'a poussé à ouvrir les pages de ce livre, dont évidemment je connaissais l'existence. Mais lire Camus, en ce qui me concerne, représente toujours un sacrifice. Et "
La peste" n'échappe pas à la règle. Camus, une lecture exigeante et complexe, qui demande un effort que, peut-être, je ne suis pas capable d'accomplir. J'ai aimé "
la peste" mais ai-je bien saisi tout le sens du texte ?
La peste c'est une longue parabole, où la maladie représente la guerre, la tyrannie, l'idéologie destructrice.
La peste c'est aussi l'histoire d'une résistance, opiniâtre, acharnée.
La peste c'est aussi le repli et la peur. Mais
la peste c'est aussi le révélateur, en négatif en quelque sorte, du caractère profond de l'homme avec ses grandeurs et ses bassesses, de l'humanité qui vaincra, même si "le bacille de
la peste ne meurt ni ne disparaît jamais".
Camus brosse un tableau en nuances de gris (et la description d'Oran dans les premières pages donne le ton) à partir de quelques personnages qui évolueront au rythme de la propagation de la maladie. C'est long et parfois un peu répétitif, comme cette ville close, comme cette vie qui oscille entre fatalité et combat, mais la réflexion du lecteur est toujours sollicitée.
Moins abordable que "
l'étranger", "
la peste" est un récit froid qui véhicule mal l'émotion et qui, malgré sa concision et un style plutôt sobre, est long à lire. Un chef d'oeuvre quand à l'ingéniosité de la parabole qui n'en fait pas, à mon sens, un chef d'oeuvre de la littérature.
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