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Critique de Ambages


Avoir écrit ce livre magistral en 1942 m'impressionne toujours autant. Je suis heureuse d'avoir à nouveau lu ce roman après une longue absence. Un besoin de redécouvrir ce sentiment d'extranéité. En le lisant je ne peux m'empêcher de devenir autre, de me questionner sur le pourquoi de cette mort. Sur le pourquoi de cette vie. Meursault reste une énigme, lui qui ne connaît les personnes que par leur nom -Marie est Marie, pas sa maîtresse- à l'exception toutefois de « maman ». Je suis soulagée quand il crie, hurle face au prêtre car il se rapproche alors de moi. Camus et l'Algérie, ça explique ce lien particulier avec le soleil et les rides qui couvrent les visages des vieux, qui forment des rigoles quand ils pleurent aux enterrements. Meursault a tué un arabe. Un arabe. Si Camus voulait choquer à l'époque, pari gagné car comment imaginer à ce moment de l'histoire qu'un occidental puisse être condamné pour le meurtre d'un arabe en Algérie. Et je suis choquée par le mot arabe, récurrent dans le roman. Ce livre est une énorme gifle, la forme et le contenu nous bousculent, nous poussent à réfléchir à notre quotidien. Ne suis-je pas aveuglée par le soleil ?
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