>
Critique de LenaBubi
N'ayant pas lu ce titre au lycée, je me suis décidée à le lire il y a quelques jours sur un coup de tête. Même si j'ai eu beaucoup de mal à terminer La peste, j'ai commencé L'étranger sans crainte. le nombre peu élevé de pages m'a motivée à me lancer je pense aha
Tout d'abord, je n'ai eu aucun problème avec l'écriture de Camus : ses phrases ne sont pas interminables, elles sont même plutôt directes et il n'y a pas dix mille descriptions endormantes. le choix de décrire certaines choses ou non va bien avec la personnalité du protagoniste, Meursault, difficile à cerner ! Dire qu'il est insensible me parait faux puisqu'il apprécie davantage certaines choses que d'autres. Ses réactions ne sont juste pas celles qu'attendent la société (ou nous, lecteurs, aussi), et c'est parfois désarmant, surtout au début. Plus on avance dans la lecture, et mieux on arrive à le cerner même s'il reste imprévisible. Ce n'est pas banal d'avoir affaire à une indifférence assumée, de voir le personnage s'impliquer dans certaines actions en le sentant plus ou moins présent ou motiver, comme s'il observait parfois sa vie de loin tout en ayant conscience de ce qu'il se passe. Ses pensées ne peuvent laisser de marbre, clairement.
Par contre, il y a tout de même un certain détachement face à des actes importants, et là, on se pose des questions. Le personnage en ressort étrange et comme dénué d'émotions, mais pas forcément... Il ressent et pense autrement, ce qui ne veut pas dire que ses actes ne sont pas condamnables, loin de là, mais une autre perspective est donnée.
On ressent bien l'inscription de l'oeuvre dans le mouvement de l'absurde et c'est intéressant d'avoir affaire à un tel personnage, à de telles réactions qui conduisent à la réflexion, tout comme pour les différentes ambiances qui se succèdent !
Un classique court que je recommande et que je relirai probablement !
Tout d'abord, je n'ai eu aucun problème avec l'écriture de Camus : ses phrases ne sont pas interminables, elles sont même plutôt directes et il n'y a pas dix mille descriptions endormantes. le choix de décrire certaines choses ou non va bien avec la personnalité du protagoniste, Meursault, difficile à cerner ! Dire qu'il est insensible me parait faux puisqu'il apprécie davantage certaines choses que d'autres. Ses réactions ne sont juste pas celles qu'attendent la société (ou nous, lecteurs, aussi), et c'est parfois désarmant, surtout au début. Plus on avance dans la lecture, et mieux on arrive à le cerner même s'il reste imprévisible. Ce n'est pas banal d'avoir affaire à une indifférence assumée, de voir le personnage s'impliquer dans certaines actions en le sentant plus ou moins présent ou motiver, comme s'il observait parfois sa vie de loin tout en ayant conscience de ce qu'il se passe. Ses pensées ne peuvent laisser de marbre, clairement.
Par contre, il y a tout de même un certain détachement face à des actes importants, et là, on se pose des questions. Le personnage en ressort étrange et comme dénué d'émotions, mais pas forcément... Il ressent et pense autrement, ce qui ne veut pas dire que ses actes ne sont pas condamnables, loin de là, mais une autre perspective est donnée.
On ressent bien l'inscription de l'oeuvre dans le mouvement de l'absurde et c'est intéressant d'avoir affaire à un tel personnage, à de telles réactions qui conduisent à la réflexion, tout comme pour les différentes ambiances qui se succèdent !
Un classique court que je recommande et que je relirai probablement !
