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Critique de Azor


L'étranger, c'est lui, Meursault, lui qui paraît tellement insensible. Aujourd'hui sa mère est morte dit-il froidement. Pas une larme ne sera versée à son enterrement or voilà une attitude bien choquante aux yeux de la société.
Choquant aussi d'aller voir une comédie au cinéma et de passer la nuit avec son ancienne secrétaire lorsque sa mère que l'on avait préalablement placée à l'asile vient de mourir.
Le personnage de Meursault apparaît tout au long du récit comme totalement dénué d'empathie, or l'empathie est l'essence même de l'humanité, permettant la vie en société. Alors comment s'y intégrer lorsque l'on en est dépourvu. Meursault est un étranger aux yeux des hommes, ses comportements et attitudes semblent incohérents, ils ne trouvent pas d'explications rationnelles, lui même étant d'ailleurs incapable de s'en expliquer comme on le voit lors du procès qui fera suite au meurtre de l'arabe, car Meursault est aussi un meurtrier, tuant mais toujours sans vraiment savoir pourquoi.
Il faudra attendre la fin du récit pour voir poindre en lui une lueur d'humanité, avec cette révolte et son effusion de sentiments qui le gagnera au passage dans sa cellule d'un aumônier. Condamné à mort non pas pour le meurtre qu'il a commis mais plutôt pour n'avoir pas pleuré à l'enterrement de sa mère, pour n'être pas comme il le faudrait, pour être socialement inadapté, Meursault se retrouve alors enfin en paix avec lui-même et avec le monde.

Chercher un sens à son existence dans un univers qui n'en a pas, voilà en gros résumé le concept de l'absurdité selon Camus, concept que L'Etranger met brillamment en récit au travers de cet étonnant personnage qu'est Meursault.
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