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Critique de Crossroads


Juan Diaz Canales, j'aime beaucoup. Blacksad est un incontournable en matière de BD. Je ne m'étendrai pas sur l'intrigue du dernier Corto, on fait tous des erreurs ;-).
Il nous revient en assurant scénario et graphisme car oui, ce petit coquinou y va ici de son superbe coup de crayon en noir et blanc, parfaitement évocateur d'un pays en crise et de ses autochtones pas vraiment compétitifs dans le domaine du LOL à donf' qui déchire sa mère la p*.

Les Vieux Fourneaux, vous remettez ?
Vous reprenez la même tranche d'âge en beaucoup, beaucoup plus sombre.
Niceto et ses amis sont retraités. Petits retraités espagnols s'évertuant à se verser le plus régulièrement possible quelques subsides en sus en revendant tout ce qui se revend au black. Y a pas de mal à se faire du bien.
La crise est là, les temps sont durs, ils vont devenir morbides en multipliant les disparitions violentes au sein de la bande.

Première impression, tiens comme la méchante sensation d'être passé au travers. Puis, étonnamment, ce récit vous revient comme une petite musique lancinante porteuse d'un message subliminal du type "la vie est une s* !".
De fait, tout prend finalement son sens.
La nuit devient jour.
L'abattement vous étreint et perdure.
Diaz Canales vous repeint la vie en noir en évitant consciencieusement de siffloter la mélodie du bonheur.
Et s'il avait raison ce bougre de salopiot.
Et si tout ça n'avait aucune raison d'être, aucun intérêt notoire, fut-il embryonnaire...

Inutile de préciser que ce récit ne vous filera pas la grosse pêche malgré une minuscule lueur d'espoir terminale.
Une enquête philosophique de haut vol permettant à l'auteur de nous éclabousser, en tout bien tout honneur, de son art majuscule et entier.
* par p et s, il fallait bien sûr lire pâtissière et sucrerie, mes petits péchés mignons tout plein. Promis, à 3 quintaux, j'attaque le loukoum sans amidon et le coca light. Faut pas déconner non plus, la santé c'est sacré, n'en déplaise à ce maussade trublion de Diaz Canales.
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