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Critique de Cyrlight


La Prêtresse Blanche est le premier tome de la trilogie fantasy L'Âge des Cinq. Cinq, comme les Élus immortels désignés par les dieux, qu'Auraya vient de rejoindre. Ils ont pour mission d'unifier toute l'Ithanie du Nord, mais une menace gronde, en provenance du Sud. Les sorciers noirs, du culte des Pentadriens, entendent bien renverser leurs alter egos du Cercle.

C'est toujours au cours de la première centaine de pages de chaque nouveau livre de fantasy dans lequel je me plonge que je me rappelle pourquoi j'éprouve une certaine réticence à l'égard de ce genre. Et la raison en est très simple : c'est généralement le temps qu'il me faut pour comprendre dans quoi j'ai mis le nez.

Un monde fictif, avec des créatures fictives, des religions fictives, une magie fictive… Soit la même chose que dans les derniers ouvrages de ce style à m'être passés entre les mains (mélangez le Sang des Quatre et le Maître du Temps, vous obtiendrez un résultat proche de ce roman), mais en plus dense et plus détaillé.

On a trop d'éléments inventés pour s'y retrouver, et paradoxalement une désagréable impression de déjà-vu, tant au niveau de la forme que du fond. Il y a un culte présenté comme gentil (le Cercle) qui doit faire face à un culte en apparence méchant (les Pentadriens), mais qui ne sont peut-être pas aussi manichéens qu'ils le semblent de prime abord… sans qu'on aille plus loin. (Vous le sentez venir, les méchants qui seront en réalité les gentils, et les gentils qui se révéleront l'ennemi depuis le début ? Moi oui !)

En tout cas, ce ne sera pas pour tout de suite, car ce tome est surtout une longue, vraiment trèèès longue introduction à l'univers créé par l'auteur. Même quand commencent à s'esquisser les liens entre les différents (et nombreux) points de vue, Trudi Canavan ne cesse d'ajouter de nouveaux éléments. Et si j'ai fini par en cerner certains, d'autres continuent de m'échapper.

Je dois néanmoins confesser que je n'ai pas fourni trop d'efforts. Portée par le sentiment que je ne verrais jamais le bout de cette histoire, j'en ai lu des pans entiers en diagonale, ce qui ne m'a pas empêchée de réussir à m'attacher à la plupart des personnages.

Je n'irais pas jusqu'à prétendre qu'ils me resteront en mémoire, mais ils sont globalement sympathiques, quoique j'aie eu du mal à apprécier Emerahl, au contraire des Siyees que j'ai le plus aimés. C'est, à mes yeux, ce qui sauve ce roman et le rend moins rébarbatif : ses protagonistes.

Car jusqu'au bout, le rythme reste lent, l'intrigue assez bateau, la romance principale accumule les travers qui me rebutent le plus, et la plume de l'auteur, malgré une indéniable fluidité (encore heureux, vu le pavé…), croule sous les répétitions et les redondances.

Je n'ai pas passé un mauvais moment de lecture à partir de l'instant où je suis parvenue à entrer dans le récit (soit vers le milieu), mais je ne suis pas certaine de souhaiter découvrir la suite un jour. Amateurs du genre, vous pouvez toujours vous laisser tenter. Les autres, en revanche, je crains que vous n'ayez ni l'envie ni le courage de vous accrocher.
Lien : https://leslecturesdecyrligh..
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