Après une première lecture TRES agréable de printemps, je me suis moi aussi laissé porter par le vent d'Ouest en gardant pour moi tout le sel que j'y ai trouvé. Et puis est venu le temps de la relecture de l'été, dans le vent vivifiant de l'Atlantique précisément, qui m'a permis d'autres trouvailles et de nouvelles émotions. Ma première fois fut l'occasion de découvrir un vrai style - Un premier roman ? L'auteur va devoir se forcer à libérer ses autres manuscrits cachés dans les armoires... -, des mots (j'avoue oui) et un imaginaire qui correspond tellement bien à la collection. On ne navigue pas à vue quand on ouvre le livre : on se laisse emmener ; on a envie de savoir et on a envie de comprendre.
Vincent Canchon manoeuvre sûrement ; la tête en mer, les pieds dans la sylve. C'est la seconde lecture qui m'a un peu plus permis d'avoir le sentiment "d'être rendu" : en appréciant chaque bourrasque d'où qu'elle vienne, en refusant de ne pas se repérer dans ces lieux maudits, en cherchant même des passes là où l'auteur n'en laisse pas. J'ai encore des questions à poser pour me repérer sur la carte dessinée par
Vincent Canchon : quand et où l'auteur rencontrera-t-il ses lecteurs ?
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