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Critique de topocl


Dans la passion de sa jeunesse,, Carlos a participé à la lutte armée contre les militaires. Sa femme, enceinte, a été capturée sous ses yeux, et nul ne sait ce qui lui est advenu. Il a passé ces trente ans dans une fidélité morbide à ressasser cela, imaginer des destins possibles à Estela. Il regarde avec amertume l'Argentine d'aujourd'hui, témoin de leur échec, du désastre, de la débâcle : un pays où posséder un écran plat est plus important qu'une société égalitaire et juste, Il voit souvent Juanja, ancien du mouvement, aujourd'hui au gouvernement, avec qui il se livre à quelques joutes verbales, et tous les jeudis une jeune femme, incarnation de la nouvelle génération pour qui lutter n'est plus une option. Elle lui donne du plaisir et le pousse dans ses retranchements.

La soixantaine dépassée, une maladie appelée le Mal le rattrape, se manifestant curieusement par une simpe odeur nauséabonde, les questionnements s'enrichissent, l'imaginaire ne suffit plus, il recherche des faits, la question de la vengeance se pose. Mais quel sens a-t'elle encore, quarante ans après ?

Très beau roman introspectif et politique, à la prose parfois un peu lourde. Plein de nuances et de vérités regardées en face, il met en scène les bourreaux et les victimes, montre leur place dans al société d'aujourd'hui. Carlos, plein d'amertume, ne vit que de son passé, Est-ce parce que ce passé était glorieux, ou est-ce qu'il n'a simplement pas pu le dépasser, devenu un homme finalement geignard et procrastinateur ? Est-on un héros à vie ? Les comptes sont loin d'être soldés, et si la société détourne le regard, ce n'est pas le cas de notre héros.
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