AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de JohnArthur_M


La science-fiction n'est pas trop mon truc ; je l'ai découvert avec le temps. Mais l'adaptation cinématographique m'ayant plu, j'ai foncé à la FNAC après en avoir lu quelques critiques.
Mon impression reste plutôt bonne, malgré quelques bémols. Un début in medias res assez plaisant qui nous permet de découvrir Ender et le monde dans lequel il vit. Il est un Troisième, un enfant à l'origine imprévu mais dont le potentiel se veut exploité par la flotte internationale à la recherche d'un leader capable de vaincre les doryphores.
En soi, l'histoire n'a rien d'original ; mais cette rengaine revient si souvenet que j'ai peut-être fini par renoncer à trouver l'originalité. Par contre, ce qui fait la force de cette histoire est selon moi la dimension émotionnelle : la souffrance perpétuelle d'Ender m'a ému, d'autant que ce sentiment de solitude et d'abandon n'est pas ressentie uniquement par des personnages de fiction. Ceux qui savent de quoi est fait ce sentiment sont sans doute davantage touché au coeur par ce petit garçon solitaire, qui ne consent à pleurer que sur son oreiller...
Bien, après ce passage chargé en auto-apitoiement, j'en vient à la part militaire de l'histoire, incarnée par Graff et ses pairs. Beaucoup ont été dérangés par ces dialogues de début de chapitre, du fait qu'on ne cernait pas bien les protagonistes. de mon point de vue, Orson Scott Card ne voulait pas que l'on se concentre sur le fait de savoir qui sont les personnages en train de parler, mais sur ce qu'ils sont en train de dire. Ender a beau ête d'une intelligence rare, il ne se rend pas compte qu'il manipulé de bout en bout par des adultes n'hésitant à lui faire du mal pour le pousser à devenir ce qu'il est censé devenir. Cette part de manipulation m'a beaucoup plu.
La partie politique m'a néanmoins laissé un peu perplexe. OK, Peter et Valentine sont surdoués, mais de là à en faire des politiciens fugitifs et ultra-ambitieux... Je crois que ce qui m'a réellement gêné est l'âge juvénile des protagonistes. Il est facile de dire que ces enfants sont surdoués, mais des surdoués n'ont pas forcément une telle maturité. Normal, ce sont des enfants. C'est d'ailleurs pour cette raison que la guerre est présentée sous la forme d'un jeu, d'une compétition : c'est le meilleur moyen de les engager le plus possible dans ce qu'il font, tout en exploitant cette part d'immaturité poussant à vouloir être meilleur que les autres. Cet aspect-là conjugué à une trop grande maturité psychologique des personnages me parait du coup un peu dissonnant.
Les batailles étaient trop nombreuses, je rejoins l'avis de certains sur cette question. J'ai également trouvé que la violence était exagérée dans certaines scènes (le nez de Bonzo enfoncé dans son cerveau...), ce qui a tendance à les rendre plutôt comiques.
Une critique qui sonne négativement, donc, mais qui ne fait état que de ce qui m'a gêné. le reste, avec la psychologie d'Ender en tête de liste (de même que les manipulations des adultes et le chapitre final) m'a beaucoup plu et me poussera peut-être à lire la suite.
Commenter  J’apprécie          40



Ont apprécié cette critique (3)voir plus




{* *}