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Critique de Fon95


Dans la littérature Sfff, la saga d'Alvin est l'un de mes plus gros coups de coeur, et logiquement une des rares oeuvres que j'ai relues (deux fois, d'ailleurs...). Totalement conquis par Ender également, inutile de vous préciser que mes attentes envers ce cycle de Terre Des Origines sont immenses, bien que son succès fut moindre que pour les deux autres.
On verra bien, mais l'enthousiasme avec lequel je me lance dans cette lecture est bien réel.

Basilica est une cité-état de la planète Harmonie, au régime matriarcal et aux moeurs plutôt dépaysantes. C'est ici que nous faisons la connaissance de Nafai - Nyef pour les intimes - quatorze ans, un des quatre fils du Wetchik, haut-dignitaire de la ville. Bien que séparés de quelques 40 millions d'années, et peut-être autant d'années-lumières, on s'aperçoit pourtant que là-bas, les problèmes des ados ressemblent vachement à ceux des nôtres. Les cours, les meufs et les embrouilles entre frangins semblent rythmer le quotidien de notre jeune héros, mais ça ne va plus durer très longtemps.
En effet, les visions provoquées par Surâme se multiplient en ce moment, et elles ne sont pas de très bonnes augures. Surâme, c'est une entité technologique autonome qui veille sur Harmonie et ses habitants depuis toujours, mais qui commence malheureusement à souffrir des affres du temps.
Une situation catastrophique est en train de se dessiner, et Nafai va se retrouver propulsé en première ligne pour tenter de l'endiguer.

Un schéma classique chez Scott Card : un adolescent ayant à endosser un costume beaucoup trop large pour lui. Un schéma classique dans la Sf : l'humanité arrachée à sa Terre d'origine suite à un conflit dévastateur. Et, cerise sur le gâteau, un premier tome qui met du temps à démarrer... Très honnêtement, les premières pages de cette saga n'ont pas provoqué les mêmes émois que j'ai pu ressentir avec les autres oeuvres de l'auteur.
Ceci dit, je mettrai ça sur un problème d'équilibre dans ce volet, la première moitié se résumant à une (très) longue mise en place, la seconde, quant à elle, nous laissant deviner un développement assez épique de l'histoire.

Ce démarrage diesel s'explique également par la richesse de l'univers imaginée par l'écrivain, celui-ci nous proposant même en index trois cartes de la ville et de sa région proche, des arbres généalogiques, des listes de surnoms des personnages principaux, et même la phonétique de leurs noms! On ne peut pas dire que ce soit bâclé, pour le coup.
Les protagonistes s'affinent également au fil de la lecture, superficiels et stéréotypés au départ, beaucoup plus intéressants par la suite. Même la plume évolue, peut-être la traduction est-elle en cause, mais j'ai également mis du temps à retrouver le style si plaisant de l'auteur.

Petite frayeur sur la première centaine de pages, pour me retrouver ensuite complètement immergé sans même m'en rendre compte. Un premier round d'observation donc, qui s'accélère franchement sur la fin, et qui laisse envisager une suite passionnante et addictive. Je vous confirme ça bientôt.
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