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Critique de Dunadan


Un ovni. Et encore une trilogie.
Je suis partagé entre le rejet - lourdeur la narration, originalité d'un univers à double tranchant - et l'enthousiasme : une saga résolument moderne dans sa quête amoureuse, son rapport entre les objets et les hommes, la place à faire à leur surabondance, entre fétichisme et oubli.
Chez les Ferraileurs, dynastie digne de la famille Adams, chaque membre se voit attribuer un objet à sa naissance qui le suivra toute sa vie durant.
Ils vivent dans une immense demeure plantée sur une décharge éloignée de la ville de Londres (qui fait l'objet d'un T3) par deux murs d'enceinte (au milieu duquel on trouve le Faubourg, dépeint dans le T2), décharge qui assure leur subsistance grâce au recyclage des déchets. Ce véritable océan d'immondices peut prendre vie tel un golem monstrueux.
On assiste à des transformations d'individus en objets. Ce qui m'amène à penser que l'homme n'est pas à l'abri du drame de l'utilité... cf la Bible... les vignes... produire de bons fruits...
Le héros, c'est Clod. Son objet, une bonde. À l'image de sa personnalité (ou de son absence), pareille à un barrage qui amoncelle amoncelle avant de sauter avec perte et fracas. Mais chut !

Les Ferrailleurs c'est noir, glauque, c'est froid. La famille est haïssable, violente, implacable et infernale. Mais c'est aussi une éloge de la révolte à sa manière.
Les dessins de l'auteur, en noir et blanc, reflétent à merveille cet univers décidément gothique et crépusculaire...
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