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Critique de Nelja


Après avoir affirmé que je ne lisais pas cette série que pour le sexe bdsm mais aussi pour les réécritures mythologiques, je me suis dit que ce serait bien si je lisais les tomes 7 à 9, où il n'y a pas de bdsm dans les (nombreuses) scènes de sexe, mais où il y a aussi des réécritures mythologiques. Dans le 7, où on découvre un équivalent fantasy de la Chine. C'est bien aussi ! Je l'ai lu très vite !

Moirin, l'héroïne, fait partie des Maghuinn Dhonn - le peuple qui servait de méchants dans le tome 5 et qui ressemblait vraiment beaucoup à des faëries celtes. Depuis, ils ont perdu le pouvoir de métamorphose, mais on passe quand même de héros d'Angelins (qui sont très nuls en magie sauf pour les dons précis des anges) à une héroïne qui fait de la magie de dissimulation depuis qu'elle a cinq ans. Cela change pas mal l'esprit. Surtout quand elle débarque en Terre d'Ange, et qu'on retrouve ce qu'on connaît avec un changement de points de vue.

Même si bon, elle s'adapte vite. Son père est d'Angelin, et apparemment, même si elle a choisi les dieux de sa mère, ceux de Terre d'Ange ont des plans pour elle. Là, elle part à la cour royale, découvre le luxe, participe à des triangles amoureux, quelques magouilles, fait beaucoup de sexe, tombe vaguement amoureuse de plusieurs personnes (Terre d'Ange n'a pas changé), aide une organisation secrète à invoquer des démons...
En fait, peut-être que Terre d'Ange a changé.

J'aime ce qu'ils font avec la magie, ceci dit ! Donc ça ne me dérange absolument pas qu'il y en ait plus, et ça s'applique aussi bien à la magie féérique celte qu'aux invocations de démons ou aux dragons chinois ! Et c'est rare, de voir un univers de fantasy évoluer comme ça, aller vers plus de magie plutôt que moins ! Ca change l'esprit, je comprends que ça en gêne certains, mais pas moi.

Ce qui me dérange plus, c'est la structure du livre. La première moitié en terre d'Ange et la seconde à Ch'in sont pratiquement indépendantes, avec trop peu de fils qui les relient. On a l'impression que le début n'est qu'une façon de préparer un scénario global plus important, et c'est la moitié du livre ! le fait que l'héroïne ne sache jamais où elle aille, qu'elle suivre juste une destinée dont ses dieux lui gardent la plus grande partie secrète... on est censés empathiser, mais honnêtement, cela fait surtout facilité de scénario. Elle a de la volonté pour les points mineurs, mais ne contrôle absolument rien de ce qui lui arrive globalement. C'est dommage, je pourrais vraiment l'aimer, sinon. Accessoirement, je ne tiens vraiment pas à ce qui nous est présenté comme sa romance principale. Elle me semble forcée. Je préfère pratiquement toutes les autres.

Sinon, j'aime le père et la mère de l'héroïne, j'aime le vieux maître chinois, j'aime la princesse chinoise et le dragon... j'aime les différences culturelles, l'héroïne qui est choquée par le bouddhisme mais où on sent que l'auteur reste respectueuse à travers cela.

Pour ce qui est des différences culturelles, j'aime aussi les points de vue externes qu'elle a au début sur des choses qui lui sont étrangères comme par exemple vivre dans une maison, ou la lecture. Elle fait vraiment faërie, à ce moment, malgré une personnalité très humaine.

Ce que je n'aime pas : dans les deux premières trilogies, la connaissance était principalement présentée comme bonne. Joscelin était d'une famille qui servait Shemhazai, après tout. Ce tome-là ce centre principalement sur les abus, et peut apparaître comme anti-progrès, que ce soit sur la magie (les invocations de démons) ou la science (la poudre à canon). Je ne sais pas si c'est juste le premier tome ou si c'est un thème de la trilogie. Sinon, ça risque de m'ennuyer. Surtout si cela semble, comme ici, être le point de vue de l'auteur, et pas juste celui de Moirin.
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