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Critique de Spilett


Robert James Fischer est mort en 2008 à Reykjavik, là où 32 ans plus tôt il était devenu champion du monde d'échecs.
Il commence à jouer à six ans sur un échiquier offert par sa soeur. Il se montre extrêmement intéressé par le jeu et sa mère l'inscrit au club d'échecs de Brooklyn. Ses progrès sont constants. Il devient grand-maître à 15 ans et demi, record de précocité qui ne sera battu que trente-trois ans plus tard !!! Il se qualifie en 1959 et 1962 pour le tournoi des candidats sans réussir à sortir du lot. A l'époque, la mainmise des soviétiques sur le jeu est totale à tel point que Fischer a des critiques acerbes sur les arrangements entre joueurs, sur la compromission des instances internationales, sur le laisser-faire de la fédération américaine. Personne n'est épargné.

Dans cette biographie Christian Carisey s'intéresse surtout à la psychologie de Fischer, comment très tôt le jeu devient une activité monomaniaque au point qu'il arrête ses études à 16 ans et comment, sa vie durant, il va se sentir empêché, traqué, pourchassé.

A la suite de ses premiers revers, dans les années 60 contre les joueurs russes, sa paranoïa s'installe de façon durable. le summum est atteint en 1972, lors de son match de championnat du monde contre Spassky. Il a des exigences de diva : forme et poids des pièces, mensurations de la table de jeu, fauteuil particulier, recul des caméras et des spectateurs, éclairage doux… seul le comportement de gentleman de Spassky a permis la tenue de cette compétition. Fischer devenu champion du monde ne voudra pas affronter Karpov en 1975. Il n'accordera qu'un match revanche à Spassky en 1992 (en étant quasi certain d'en sortir vainqueur), ce qui altéra son prestige par le niveau médiocre des parties - selon les commentateurs.

Pour qui connait le monde des échecs cette biographie (par ailleurs bien écrite) n'apporte pas un éclairage neuf sur les agissements de Fischer, tout cela est connu. Fischer est génial devant l'échiquier et franchement détestable dans la vie après l'obtention de son titre. Pour ma part j'aurais aimé que soit davantage développé les apports de Fischer au jeu, montré son génie qui est l'autre face de sa folie…

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