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Critique de Godefroid


Marco Buratti 1 : La vérité de l'Alligator (1995)

Première enquête de Marco Buratti, dit l'Alligator – parce que quand il était jeune, il jouait dans un groupe de blues qui s'appelait les Alligators, et que ça lui est resté. Marco a un grand coeur : c'est à cause de ça qu'il a passé sept ans sous les verrous, après avoir hébergé à son insu l'auteur d'un braquage. Il a toujours un grand coeur et les causes désespérées, c'est son truc. Un pauvre crétin (Arturo) qui vient de passer 14 ans en cabane est de nouveau recherché pour le meurtre de sa copine, une drôle de prof d'anglais qui donnait ardemment dans le SM. Qui plus est, la prof a eu la mauvaise idée de se faire trucider de la même façon que la victime à l'origine de la première condamnation d'Arturo. Bref, Arturo est vraiment un crétin, c'est sûr, mais la couleuvre est décidément trop grosse à avaler pour Marco. Pas pour les carabiniers qui, très classiquement, n'ont aucun intérêt à aller fouiller dans les affaires d'un riche avocat très en vue qui compte parmi ses copains des notables locaux, des représentant de la pègre et quelques grands flics. Marco Burati, c'est pas le mec violent, non, mais faut pas l'emmerder, parce que sinon il va chercher son super pote Beniamino Rossini, un ancien truand avec son code de l'honneur bla bla bla, un gars qui n'hésite pas à risquer sa peau pour Marco, à descendre les fumiers, etc.

Pour cette première fiction, Carlotto s'est fixé un objectif : zéro temps mort. le contrat est pleinement rempli. le style est donc très direct, l'histoire, comme l'écriture, très intelligente. du hard boiled dans la pure tradition américaine, planté dans l'Italie des années 90. La réussite est quasi complète : on peut tout juste regretter que Carlotto ne fasse pas davantage confiance en la perspicacité de ses lecteurs à un ou deux moment, en s'économisant l'explicitation (toujours courte quand même) des stratagèmes de ses deux lascars. Mais c'est un détail : Carlotto démarre très très fort avec son Alligator.
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