AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de marina53


Nord de l'Italie. Un braquage qui a vraiment mal tourné. Deux losers, le butin de la bijouterie dans un sac, tentent tant bien que mal de semer la police lancée à leurs trousses. Raffaello, en panique totale, prend en otage un gamin. Se sentant menacé, il le tue froidement, les hurlements de la maman déchirant l'air jusqu'à ce qu'elle reçoive une balle dans le ventre. Mais, il se fait bien vite rattrapé par les flics, son complice réussissant à s'échapper avec le butin. Condamné à perpétuité... 
Mais, quinze ans plus tard, il est condamné. Un cancer aura raison de lui d'ici 2 ans. Pour se racheter une bonne conduite et mourir en homme libre et par la même occasion riche, sa part du butin étant mise à l'ombre, il envoie une lettre à Silvano, le père et le mari des otages tués. Il lui demande un avis favorable à son recours en grâce. Mais, Silvano refuse. Il n'en a que faire de ses états d'âme, lui qui, depuis la mort de sa famille, vit telle une ombre, les souvenirs encore ancrés dans sa mémoire. Il désire avant tout retrouver le complice de Raffaello et assouvir sa vengeance. Bien vite, une idée germe alors: la libération de ce dernier ne pourrait-elle l'aider dans sa quête? 

Deux hommes qui s'affrontent. Deux âmes meurtries, emplies de haine. Construit habilement sur cette confrontation et donnant successivement la parole à chacun, ce roman noir, machiavélique et terriblement efficace ne laisse finalement que très peu d'espoir. Ce braquage, finalement, fera bien plus de victimes qu'il n'y paraît. Outre cette notion de justice, l'on est confronté à ces désirs de vengeance et de rédemption. Ce roman, bref mais dense et profond, nous interpelle. Qu'aurions-nous fait à la place de Silvano? D'une écriture efficace, parfois dure, l'auteur nous offre un roman d'une froideur implacable où les bons sentiments n'ont pas leur place. le dénouement est, là encore, surprenant. 

L'on entrevoit déjà L'immense obscurité de la mort...
Commenter  J’apprécie          500



Ont apprécié cette critique (41)voir plus




{* *}