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Critique de Verdorie


On va l'appeler Mme BO (B de banale, O d'ordinaire). Mme BO habite Turin, mais elle pourrait vivre tout aussi bien à Toulouse, Düsseldorf, Namur ou Rotterdam, ça serait la même histoire...
Les Mme BO occupent des deux-pièces-cuisine dans des quartiers populaires. Elles comptent leurs sous en pistant des promos dans les Discount's. Elles baisent avec leurs maris-ouvriers le samedi soir et/ou le dimanche après-midi entre le dessert et le match de foot. Elles rêvent de vies meilleures pour leur progéniture parce qu'elles n'y ont pas eu droit. Elles font du lèche-vitrine dans les rues commerciales, les larmes aux yeux en fixant l'inaccessible. Leurs Dieux répondent aux noms de Télé et Bouteille. Elles regardent, le dos courbé par les petits boulots successifs, à travers leurs fenêtres, encadrés de rideaux-polyester, un avenir sans perspectives...

Mme BO de Turin et son mari Arturo ont un beau brin de fille de vingt ans ("ses grandes jambes, son 95C et son cul d'enfer") qui risque de devenir, un jour, une deuxième Mme BO (horreur !). Maman BO a donc décidé que la gamine avec son physique avantageux a intérêt à se lancer dans une carrière de télévision. Mais la jeune fille, peu sensible aux suggestions de sa mère, vit, portable super-glué à l'oreille, en jeans et baskets, sa propre petite vie.
Or une fameuse goutte importune va faire basculer les destins...

Dans un long monologue d'une soixantaine de pages, "Mme BO" passe sa vie en revue et nous assistons, glacés par tant de noirceur, à l'acte de folie de cette mère de famille.
Un texte percutant avec la puissance d'un uppercut !
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