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Critique de JIEMDE


JIEMDE
27 décembre 2019
« On ne devrait jamais quitter Montauban », lâchait Fernand dans les Tontons. Et le pendant de Montauban dans le Wyoming, c'est Oakpine, une petite ville posée à flanc de montagnes dans cet État où le monde qui vibre et qui s'agite semble souvent si éloigné. Dans Retour à Oakpine, Ron Carlson -traduit par la talentueuse Sophie Aslanides- nous envoie un grand shoot bienvenu de nature et de nostalgie.

Trente ans après être parti à Denver y faire une brillante carrière, Mason revient à Oakpine le temps d'un week-end pour mettre à jour des affaires familiales. Mais « à peine arrivé dans Berry Street, il sentit le poids des années, puis il vit sa maison, et bien sûr, elle lui apparut plus réelle que tous les projets qu'il avait pour sa vie à Denver ». En même temps que lui, Jimmy débarque de New-York pour revenir mourir à Oakpine. Avec Franck et Craig qui n'en sont jamais partis, ils reforment leur quatuor d'amis d'antan, leur groupe de musique amateur et rattrapent le temps de quelques semaines, une partie du temps perdu.

Retour à Oakpine est bien entendu un roman attendu sur l'amitié, l'humanité, les bons sentiments, la nostalgie d'une jeunesse heureuse, les racines, le chez-soi, le sens que chacun peut donner à sa propre vie ou l'influence que l'on peut avoir -sans toujours le savoir- sur celle des autres. Mais magnifié par de remarquables pages de nature writing et lové dans un rythme délicieusement lent, comme pour mieux savourer chaque instant du temps qui s'écoule différemment ici qu'ailleurs, c'est surtout un livre d'atmosphère particulièrement réussi, un livre dont la nature, le village, les maisons sont les héros.

Et mine de rien, au détour d'une page, Ron Carlson en profite pour nous glisser ci-et-là, quelques réflexions sur l'écriture, la maladie, la tolérance ou l'amour.

C'est beau, c'est lent, c'est bien !
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