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Critique de Plumefil


J'aime les polars scandinaves et j'avais entendu parler de ce jeune prodige qu'est Christoffer Carlsson, aussi, lorsque ma main s'est posé sur "Sous les cendres", elle a fermement agrippé le volume pour l'emmener hors de la médiathèque à laquelle il appartient.

À la manière de la littérature nordique, où l'ambiance est feutrée comme engourdie par la neige, l'intrigue progresse lentement sans rien laisser au hasard. Tous les personnages, principaux comme secondaires, sont étudiés avec soin. À tel point que le lecteur n'est plus un simple spectateur, mais il fait corps avec l'équipe.

le sujet n'est pas un cold case puisque le meurtre a été élucidé, le coupable jugé, emprisonné au soulagement de tous, traumatisant au passage, son plus grand admirateur, Isak, son neveu de 7 ans. La carrière de Vidar, jeune policier, tout juste sorti de l'école, va être assurée grâce à ses observations et à ses déductions pertinentes qui permettent de conclure cette affaire. À ce stade, il n'y a pas de quoi écrire un livre de 543 pages. Et pourtant...

Isak grandit, instinctif et intelligent, subissant le jugement sans pitié et le regard des Autres. Il devient une herbe folle, difficile à dompter, perturbé par la trahison de son oncle dans lequel il avait une confiance aveugle, trop peut-être. Vidar, lui, n'arrive pas à se défaire de cette enquête qui continue à le hanter, dix ans plus tard. Il reste en contact avec l'enfant dont il observe l'évolution. Il est de plus en plus persuadé qu'il a loupé un détail. Plus de 20 ans après les faits, il décide de ne plus être tourmenté par ce dossier bien qu'il ait quitté la police.

Les chapitres courts contribuent au rythme de l'intrigue. Les entrelacs des périodes, 1994, 2004 et 2017, font avancer inéluctablement dans un paysage psychologique chaotique. le résultat donne un page-turner où chaque détail est important et où l'ennui n'a aucune prise. Christoffer Carlsson signe un thriller cadencé dont le tempo ne fait qu'accélérer, sans faiblir un seul instant, jusqu'à la dernière page.

À la lecture de ce bouquin, je comprends pourquoi ce jeune auteur, tout récemment débarqué dans le monde difficile des polars, car beaucoup d'auteurs et peu d'élus, s'est rapidement fait un nom, remarqué par le public et la critique. Je pense qu'il est au début d'une longue carrière et que l'on entendra parler de lui encore longtemps !
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