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Critique de D83


D83
17 janvier 2021
Retour de lecture LA CRYPTE DE SAINT-MAXIMIN (Bruno Carpentier, éditions www.dunautreailleurs.com)

Nous voici en pays varois dans la basilique de Saint-Maximin, haut lieu de la chrétienté en Provence. le commandant Max Cosentino enquête dans le petit village de Saint Maximin. Passant du célèbre « SRPJ» de la métropole phocéenne à la calme commune varoise, bouleversée par le crime violent de la « ravie » du village, Janette Mouriès. le paysage idyllique et resplendissant de soleil est terni par l'état de santé de l'épouse de notre flic, « sa » douce Brigitte. Autour d'eux gravitent les personnages importants de l'intrigue : Martin, le curieux gendarme qui aide le commandant Cosentino dans son enquête ; « la Janette », victime sauvagement assassinée, ; le major Kuhlmann, chef de la gendarmerie de Saint Maximin ; la belle policière scientifique, sportive et un peu trop « cash », Sandrine Loubet ; le commissaire divisionnaire Depardieu, le mentor et protecteur de Max, et la médecin légiste de talent qui aidera les enquêteurs par ses compétences d'expert, Sadia Navarro.
L'enquête va pouvoir se tisser sous nos regards de lectrices et de lecteurs. C'est là, que le talent de Bruno Carpentier entre en jeu : nous découvrons la légende qui « colorise » les pas des enquêteurs. En même temps, nous faisons une étude de ce qui est le décor du roman : le crime permet un coup de projecteur documenté et captivant sur la crypte de la basilique, sur les fondements religieux de l'histoire et des traditions chrétiennes. Nous ferons une parenthèse sur la légendaire et supposée venue de Marie Madeleine et de Jésus en Provence. Mais aussi de leur présumée existence, si humaine, si humble, en « pays » provençal. C'est ainsi que l'auteur, nous emmène dans les différents couloirs des légendes religieuses et profanes. Ceci, pour mieux nous amener à comprendre l'esprit de notre « Janette », vieille ermite clocharde, croyante et pratiquante, doublée d'une mystique guérisseuse, vivant au sein même de la basilique. Nous voyons apparaître au cours des pages, les assassins potentiels de cette femme marginale et un peu « fada ». Comme dans toute intrigue policière, l'argent, la vengeance et l'amour sont les maîtres de l'histoire, les pivots centraux de l'énigme. Vous le découvrirez, chère lectrice et cher lecteur, je ne vous en dis pas plus !
Un aspect ésotérique de l'histoire nous permettra de rêver à un mieux-être pour notre flic au coeur tendre et pour « sa » Brigitte. Celui là-même qui, du haut de son cartésianisme athée, se laissera convaincre par l'inexpliqué et l'inexplicable. Il acceptera de croire à l'exceptionnel et au « miracle », tout en gardant secret et bien enterré, « l'objet » de sa certitude. Les criminels seront punis par un bras vengeur, mais ce dernier si amoral, qui jusqu'au bout se tiendra dans l'ombre, mais si proche de « notre » Max. Là aussi, vous découvrirez un autre aspect de la « littérature carpentière » : c'est là où l'on s'y attend le moins que le criminel surgit et tue par vengeance ou par cupidité, voire les deux à la fois.
Comme dans toute bonne énigme policière, Bruno Carpentier nous amène à une belle fin « ensoleillée », digne d'un bel été provençal au bord de la Méditerranée, avec le chant des cigales comme orchestre. Rafraîchissant par sa morale et ses principaux protagonistes. Attendrissant, par les sentiments qu'il met en scène, au travers les personnages campés depuis le début. Apaisant, pour une fin qui nous rassure sur nos principales valeurs, qui ont fait leur preuve depuis l'aube des temps : les meilleures choses, pour celles et ceux qui oeuvrent pour le Bien ; la fin brutale et le couperet de la Justice, pour ceux qui ont décidé d'oeuvrer pour leur propre cupidité ou pour le Mal.
A coup sûr, vous aimerez ce polar de Bruno Carpentier, tant il nous transporte par son style et son rythme. Comme un métronome avisé, il fait battre notre coeur jusqu'à la dernière page, nous faisant passer de la délicate appréhension du criminel tapi au coin des pages, à la joie de partager le bonheur de ceux qui sont des « gens de bien ». Alors, pour cette dose à la fois d'adrénaline et de dopamine, tout au long de ce roman, laissez-vous guider par son auteur et son oeuvre, pour un bon moment de lecture-plaisir. Bien installé au fond de votre fauteuil, de votre canapé ou de votre lit, pour d'autant mieux apprécier la plume de Bruno Carpentier, qui manie celle-ci aussi finement, qu'un peintre impressionniste nous illumine, de ses « touches » de couleurs.
D83
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