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Critique de Marc129


« Maintenant, vous ne voyez pas; en effet, il n'y a rien à voir. Maintenant regarde!" Quatre étoiles pour un roman d'à peine 100 pages ? Je sais, je suis peut-être trop sentimental à cause de ce sombre mois de décembre, mais cette petite histoire d'une simplicité trompeuse m'a vraiment touché. Trompeur, oui, car Carr vous aspire dans l'histoire, ajoutant un nouveau couche toutes les 5 pages.

Cela commence comme un roman de cliché, avec l'arrivée - en train - du jeune Tom Birkin dans Oxgodby (le nom est significatif en soi), un village disgracieux du nord de l'Angleterre où il doit découvrir et restaurer une fresque médiévale dans une église. Nous sommes en 1920 et Tom s'avère être juste un autre victime traumatisé des tranchées de la Première Guerre mondiale, blessée à Passchendaele. On fait alors connaissance avec la douceur de vivre du village, en plein été, et l'histoire prend des allures d'idylle rurale. Mais à chaque conversation et scène ultérieure, de nouveaux angles émergent, jusqu'à et y compris une très classique romance-qui-ne-puisse-pas-être. Humour et mélancolie alternent, jusqu'à ce qu'avec Tom nous quittions Oxgodby le coeur gros.

Quel roman sympa, presque parfait en fait. Et quelle performance magistrale, surtout en raison du parallèle entre le travail méticuleux de Tom, exposant couche après couche le chef-d'oeuvre de l'église, et sa lente découverte de ce qui est précieux dans la vie, également exposé couche après couche. Et à y regarder de plus près, Carr joue également un jeu magistral des contraires, en particulier celui entre l'intérieur et l'extérieur, de toutes les manières possibles. En lisant, vous ne voyez pas d'abord, il ne semble rien à voir, et puis soudainement vous voyez. Délicieux.
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