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Le narrateur de ce court roman vient restaurer une fresque dans une église dans la campagne anglaise profonde. Il apprend en fait encore son métier, et travaille pour presque rien, dormant dans le clocher de l'église. Il y rencontre Charles Moon, apprenti archéologue, qui doit trouver une tombe du moyen-âge. Les deux hommes partagent une expérience commune, celle de la première guerre mondiale, dont ils sont revenus vivants mais marqués. le narrateur est en plus défiguré, il traverse une partie difficile de sa vie, sa femme l'ayant quitté. Il reprend le goût de vivre petit à petit pendant cet été, entre les beautés de la nature et le chaleureux accueil des villageois. Et la charmante femme du pasteur le trouble beaucoup.

Voilà, il ne se passe pas énormément de choses dans ce roman, tout en suggestions et en demies teintes. L'auteur s'est juste essayé à rendre une atmosphère, un instant en dehors du temps et des ses tracas, un moment privilégié, fait de douceur et de sensations. Il dresse des portraits de personnages tout en finesse, tout en les laissant préserver leurs secrets, il nous les fait juste entrapercevoir, sans nous raconter forcement toute leur histoire et sans nous livrer toute leur personnalité, comme si on les rencontrait pendant quelques jours de vacances, dans un climats apaisé et serein, peu propice à tout raconter, et surtout les choses désagréables. On les croise donc, et comme pour le narrateur on les quitte en ayant juste vu le meilleur d'eux.

Un livre charmant, un plaisir de lecture, un peu en dehors des modes.
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John Lloyd Carr nous entraîne dans la campagne du Yorkshire au travers d'une écriture légère, riche en détails qui rend à merveille la beauté et la sérénité de l'endroit.
On peut regretter la brièveté de ce roman, qui empêche l'auteur, de donner aux protagonistes la profondeur qu'ils auraient mérité. le cheminement psychologique des personnages et la mise en parallèle qui en est faite avec la restauration de la fresque sont néanmoins très intéressants.
Un petit livre plein de poésie et très agréable à lire.
Un mois à la campagne a reçu le Guardian Prize en 1980 et a été adapté au cinéma en 1987 par Pat O'Connor, avec Kenneth Branagh et Colin Firth.

Lien : http://philo-au-fil-des-mots..
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Le récit d'un temps qui n'est plus, tout en petites touches délicates comme une peinture impressionniste... Il ne se passe rien et pourtant tout est là : la guerre passée le monde qui change les peurs les doutes les espoirs les remords et les regrets ... à lire dans le jardin avec la musique du vent léger dans les feuilles, parcelle sensible des moments d'éternité ou hors du temps qu'esquisse ce livre.
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C'est un roman modeste, pas une référence dans les conversations littéraires, d'un auteur modeste lui aussi. Un petit éditeur qui, sur le tard, a écrit six romans.
C'est la couverture du livre (de l'importance des couvertures), une dame à l'allure un peu démodée qui marche dans un jardin champêtre, qui a attiré mon regard. Merci donc à cette photo sans laquelle je n'aurais pas eu le bonheur de lire cette histoire touchante, ce court roman, qui décrit un mois de l'été 1920 dans la campagne anglaise. Des jours vécus par deux éclopés de la Grande Guerre, profondément traumatisés par l'horreur vécue, mais qui trouvent à travers la beauté de la campagne et des liens simples noués avec les villageois, lors de leur séjour solitaire, une forme d'apaisement. L'un fait des fouilles près d'une vieille église et vit dans une tente, l'autre est chargé de mettre à jour une fresque du Moyen-Age située dans le clocher, lequel est à la fois son lieu de travail et de coucher. A cette thématique originale s'ajoutent des épisodes de la vie campagnarde ordinaire, rythmée par les événements réguliers que sont la messe, les déjeuners partagés, l'école du Dimanche, les fêtes du village… vécus par ces deux solitaires. La magie du récit vient que du banal surgit la beauté, et l'on ressent comme une fascination paradoxale pour cette atmosphère d'humilité, de simplicité où le temps semble se dérouler sans précipitation. Un temps vécu. Autant qu'un réel attachement pour ces vies modestes, qui se déroulent au rythme des saisons où, au-delà d'un religieux formalisé, c'est une notion de sacré presque païen qui ancre les hommes à la terre et au temps. Au milieu de l'ordinaire surgit aussi parfois le trouble (certains traits particuliers de l'archéologue Moon et de l'homme mystérieux de la fresque).
Nous sommes en 1920, dans une Angleterre encore pastorale, où dans les églises résonne le chant d'hymnes exaltants, une Angleterre du passé, un monde devenu désuet, mais dont l'attachement à la nature, le rapport au temps, une forme de bonheur sans superficialité, dans l'économie et la simplicité, si loin du matérialisme, voire de l'opulence, auxquels nous sommes habitués, la ressource qu'offre la contemplation parleront à certains. La saveur, le charme et la beauté que recèle ce petit roman les séduira également.
« Un mois à la campagne », une belle et attachante découverte.
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Mlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec Un Mois à la Campagne ?
"S'il est assez méconnu en France, c'est un classique en Angleterre et j'en avais déjà beaucoup entendu parler, j'ai donc été absolument ravie de la voir réédité chez Pavillons Poche."

Dites-nous en un peu plus sur son histoire...
"En 1920, alors que la Première Guerre Mondiale est encore bien présente dans les esprits, Tom Birkin est engagé pour restaurer la fresque d'une église dans un petit village anglais..."

Mais que s'est-il exactement passé entre vous ?
"C'est comme une parenthèse enchantée à la campagne, pour le lecteur comme pour le narrateur. Un été de sa vie, avec tout ce qu'il a comporté de joli et tout ce qu'il garde de regrets et qui, justement pour cela, en fait un été mémorable. C'est extrêmement délicat, même pour évoquer les pires horreurs, celles de la guerre, qui ne sont pas si loin, juste derrière eux et hantent encore leurs nuits, et j'ai beaucoup aimé traverser cette saison d'apaisement avec les différents protagonistes. J'ai aussi adoré tout l'aspect sur le travail du héros qui dévoile et découvre petit à petit la fresque de l'église, son sujet, ses couleurs et tout ce qu'elle dit de l'artiste qui l'a peinte, et sur celui d'archéologue de son ami."

Et comment cela s'est-il fini ?
"Je m'attendais à ce qu'il se passe vraiment quelque chose qui viendrait embraser tout cela mais je me trompais et c'est très bien comme ça. C'est un livre que je relirai sans aucun doute."
Lien : http://booksaremywonderland...
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