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Critique de HORUSFONCK


Ils ont relâché Jean-Claude Romand l'année dernière.
De quel droit, sur quels critères, qu'ont-ils pu trouver?
Alors, j'ai lu L'adversaire qui était depuis quelques temps déjà dans ma bibliothèque, bien en vue.
Il fallait que je lise L'adversaire, même si ce fait divers déjà lointain m'était connu.
J'ai trouvé le vide...Pire: le néant, dans l'adversaire. le "trou noir" d'une vie, la vie de l'ectoplasme Jean-Claude Romand. .. Un être sans épaisseur, sur une scène de théâtre dont la pièce se joue entre deux précipices sans fond. Un présent qui s'étire dans une fiction mensongère dont cet imbécile se croit prisonnier! Il lui suffirait d'un pas, pour sortir de son cauchemar. Il a eu le temps, il a eu les moyens, les possibilités.
Jean-Claude Romand: un petit escroc veule et lâche qui termine la pièce en éliminant cinq personne et en prenant soin de s'épargner (consciemment ou inconsciemment, qu'importe...). Alors, oui, on peut comprendre certaines colères et exaspération devant ce gâchis, cette vie avariée et mensongère car Vide... Devant cette incompréhension qui se transforme, chez certains, en empathie... Et la religion catholique, qui fait office de voiture-balais pour recueillir le mouton noir Jean-Claude Romand à la fin de sa course!
J'en suis, que l'on me pardonne, dubitatif et écoeuré. Pas fasciné, non.
Emmanuel Carrère a bien écrit. Son texte est limpide, et il prend toute les précautions nécessaires pour rester dans l'objectivité... enfin, c'est ce que j'ai ressenti. L'écrivain ne m'a pas semblé dupe du nouveau personnage que joue Romand.
Mais qui suis-je, Horusfonck, pour juger d'un homme que je ne connais que par ce qui en a été écrit!? Que puis-je connaître d'une langueur qui s'étire au-delà du raisonnable et du compréhensible, d'un piège qu'on finit par habiter?... d'une forme de folie que subodore le dessinateur des tribunaux, dans un passage fort du livre...
En tout cas, la lecture de L'adversaire me convainc que la place de Jean-Claude Romand n'est pas dehors... Plus dehors où cet homme s'est laissé glisser.

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