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Critique de RChris


Est-on marqué par son nom ? Est-on prédestiné à vivre sa vie comme un roman quand on s'appelle Romand ?

Il a trompé et escroqué son entourage avec impunité jusqu'au dénouement tragique.
D'entrée, on connaît les faits qu'il n'a niés que pendant les sept premières heures d'interrogatoire ; quant au mobile, comme on dit dans les enquêtes policières, c'est à cette tentative de déchiffrement que se livre Emmanuel Carrère .

Il montre que ce mystificateur menteur était un un mythomane paroxystique qui refusait le réel, trop dangereux ou trop décevant, se réfugiant dans une fiction.
Pendant dix-huit ans, il a joué la fable de sa vie et même escroqué sa maîtresse, qui était psychologue, mais ne dit-on pas que les cordonniers sont les plus mal chaussés ! et les psychologues les moins perspicaces quand ils sont impliqués ?
Probablement névrosé narcissique, il éprouvait le besoin de se hisser au premier plan, n'accordant aucun intérêt aux jugements des autres et pourtant soucieux de savoir ce que l'on pensait de lui.

Libéré à l'heure actuelle, Jean-Claude Romand garde l'énigme de la motivation de l'assassinat de cinq membres de sa famille.
Nul doute que s'il devait écrire “sa vérité”(aidé par Emmanuel Carrère, pourquoi pas !), il en ferait un best-seller, mais le peut-il vraiment ?

Aux marges du roman et de la biographie, l'auteur sait feuilletonner son récit et faire une narration captivante de ces crimes inexpliqués, inexplicables.
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