L'oeil du prédateur

Quoi de plus horrible que la perte d'êtres chers et pire encore de son propre enfant et en plus dans des circonstances aussi atroces. J'ai moi même vécu cette triste expérience en voyant ma mère pourtant si forte pleurer jusqu'à la fin de sa vie, supplier le Ciel en qui elle ne croyait plus pour la prendre Elle et faire revenir son fils, mon frère.

Paysages décrits avec soin, je me suis retrouvé dans cette Bretagne comme si j'y étais au fur et à mesure de ma lecture, dans cette Bretagne qui a bercé mes années de jeunesse et celles plus tard de mes propres enfants.

Catherine Carrère, dans un style différent de celui de "Cauchemar" (l'intrigue étant bien différente même si dans le fond, y compris dans ce que l'on voudrait le plus acquis, le plus clair, le plus rassurant (notre cocon familial), peuvent exister des zones d'ombre, des faces cachées, de sordides secrets enfouis), a su m'émouvoir, me captiver.

Oui, je dois avouer que ce thriller m'a plu lui aussi. Riche en rebondissements, pimenté d'humour et de sensualité, "L'Oeil du Prédateur" m'a conforté dans mon état d'esprit que quand tout semble s'écrouler autour de soi, l'espoir renait, la Vie reprend avec le temps le dessus, toutes ses beautés et ses lettres de noblesse.

Bel hommage à la Vie et bien jolie histoire d'Amour