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Critique de Floccus


Si on souhaite découvrir les livres de Jean Carrière, il vaut mieux ne pas commencer par celui-ci. Ce premier roman écrit d'un jet, en l'espace de trois semaines, tend vers l'autofiction douloureuse. Sa lecture est laborieuse. L'écriture superbe de Jean Carrière est déjà là, en latence. Des justesses, vite gâchées par des phrases inutilement compliquées au sens à déchiffrer. J'ai souvent décroché, survolé, papillonné.

Ce qui met mal à l'aise, c'est peut-être cet aspect de de confession déguisée, trop intime, trop interne. Les formes romanesques, cadre, personnages, sont floues, peu définies et manquent de solidité. le carnet intime de Manuel et la lettre d'Isabelle ont des airs de procédés artificiels. Qui écrirait une lettre pareille à une inconnue ?

On se trouve face à une succession de souvenirs, de sensations, de pensées, de doutes existentiels. Manuel est un être indécis et flottant, étranger à la vie, hanté par l'attachement à une enfance idéalisée. Il se perd dans des "abstractions prétentieuses", une certaine complaisance dans la souffrance, un narcissisme larmoyant qui provoque "l'enlisement funèbre de la pensée dans ses propres replis". C'est lourd.

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