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Critique de Tandarica


« […] il arrive que
sous les heures friables
l'éternité
se déplie
soudain » (p. 24)

Ceci est d'abord un bel objet écrit à l'encre bleue, dont les illustrations hors-texte de Geneviève Muller m'ont attirée. J'ignorais tout de Francine Carrillo qui « est toujours en recherche d'une parole juste et vraie qui témoigne pour aujourd'hui de l'extraordinaire pouvoir ressuscitant de l'Évangile ! ».
Plutôt athée, j'ai eu un instant de doute quant à cette acquisition, mais son prix dérisoire et l'épure apparente des vers ont fini par me convaincre de m'y plonger.
Une très belle surprise !

Je tente de reconstituer une sorte de table des matières qui serait aussi un fil rouge dans ce bleu d'un Ciel omniprésent, mais aussi discret que la poésie qui lui est dédiée est douce :
« Poussières d'aube : au plus noir de la nuit ; la patience de l'instant ; tisser le silence.
À fleur de jour : dans la nudité de l'absence ; les heures immobiles ; consentir au souffle.
Au jardin de l'invisible : l'enfant qui sommeille au dedans (Noël) ; debout sur l'âpreté du monde (Pâques) ; racine de liberté »

Description de « gestes simples », dans une très belle épure poétique, qui rime parfois comme pour mieux résonner en guise de prière. C'est à la page 43 que Dieu est évoqué explicitement pour la première fois, à l'heure où il « visite /son jardin/ d'humanité ». Puis on ressent quette quête permanente de divinité, souvent renforcée dans les épreuves du malheur quand « Il fait nuit en plein midi/ [et que] je ne suis que cri et débris » (p. 57)

« À fleur de peau
à fleur de jour
chercher la lumière
blotties sous les roseaux du simple »
(p. 80)

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