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Critique de Anatemnein


Tout commence par une chronique de vie, douce et banale. Celle de Cullen, jeune New-Yorkaise, dont nous suivons le flux des souvenirs. À l'instar de ceux qui concernent son voisin qui a tué sa famille à la hache, ou encore ceux de ses tristes histoires d'amour, de son avortement et de ses souffrances. Jusqu'à sa rencontre avec Danny, joueur professionnel de basketball. Les deux êtres se rapprochent, se complètent, découvrent l'Europe ensemble et fondent une famille. Ce n'est pas la fin de l'histoire, loin de là. Cullen commence à faire des rêves de plus en plus intenses, des fantasmagories peuplées de créatures fantastiques qui l'entraînent dans le monde de Rondua.

Pour court qu'il soit, ce roman donne pourtant l'impression de prendre son temps, avec une économie de moyen qui explose littéralement dans les dernières pages, absolument magistrales. Jonathan Carroll pose d'abord un cadre réaliste, subtilement mené, où ses personnages prennent une belle épaisseur. À peine le lecteur s'est-il habitué que les premiers glissements s'opèrent : on entre dans un monde onirique de plus en plus déstabilisant. le plaisir est bien évidemment dans les jeux de miroirs déformants qui lient le rêve à la réalité, le tout fonctionnant grâce au magnifique portrait de femme qui nous est ici offert.
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