C’était la vie : la dernière bataille qu’il avait eue à livrer ; et il avait remporté la victoire comme toujours ; mais c’était une étrange victoire puisqu’il était, tout en même temps, le vainqueur et le vaincu. Car c’était la bataille de l’amour.
Quand un homme est sous l’empire de la peur et de la boisson, il peut se conduire comme une bête sauvage...
La plénitude de bonheur que leur apportait leur amour naissant outrepassait par sa pureté, lui semblait-il, toutes les jouissances terrestres. C’était un amour tellement merveilleux que l’esprit humain avait de la peine à le concevoir...
Nous avons, l’un comme l’autre, beaucoup de tristes choses à oublier... Mais tout ce qui a pu nous arriver, dans le passé, n’a plus aucune importance. Ce qui compte, seul, pour nous désormais, c’est notre avenir : nous avons tant de choses à faire, tant de projets à réaliser... pour nous-mêmes, pour Richard et, peut-être bientôt aussi, pour nos enfants !
Les Orientaux diraient — et c’est ce qu’ils croient réellement — que nous étions destinés l’un à l'autre depuis toute éternité ; que c’était notre « karma »... et que la fatalité nous a poussés dans les bras l’un de l’autre... pour que nous nous appartenions pour la vie !
On peut vivre toute son existence auprès de quelqu'un et ne pas en savoir plus sur lui le dernier jour que le premier.
La plupart des gens se laissent dominer par leurs instincts sans chercher à se comprendre eux-mêmes. Ils traversent la vie étourdiment, comme des papillons. Non seulement ils ne réfléchissent pas, mais ils refusent délibérément de le faire. On risque de souffrir, vous savez, quand on réfléchit trop.
Les heures les plus sombres sont celles qui précèdent l’aube...
Il est des choses qu’il nous est impossible de faire pour les autres. Un homme a besoin de savoir faire face au destin par ses propres moyens. Si vous facilitiez trop les choses à votre frère, il vous reprocherait, plus tard, infailliblement de l’avoir empêché de voler de ses propres ailes en retardant le moment où il deviendra capable de se prendre en charge lui-même.
La fin ne justifie jamais les moyens... Cependant, j’avais toujours cru le contraire, pensant que, lorsqu’il s’agit d’aider quelqu’un de plus jeune et de plus faible que soi, on ne devait reculer devant rien.