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Critique de Luniver


Peu de personnages historiques peuvent se vanter d'avoir laissé leur nom dans le langage usuel. Casanova est devenu le symbole du grand séducteur, délaissant ses conquêtes une fois dans la place. Légende ou réalité. Lire le premier volume de ses substantielles mémoires (huit volumes de 500 pages chacun) est l'occasion de trancher la question.

Casanova a en effet une morale peu encombrante, dans tous les domaines de la vie. Il n'a pas son pareil pour extorquer de l'argent à ses connaissances, avec beaucoup de finesse puisque ces derniers finissent par se sentir offensés s'il n'en prend pas assez. Être entré un moment dans les ordres ne l'empêche certainement pas de séduire les femmes qu'il rencontre. Et quand l'une d'elle montre un peu trop de résistance, il se rabat aussitôt sur ses soeurs qui semblent plus réceptives à ses discours enflammés. Cependant, Casanova n'est pas un séducteur froid et cynique. Quand on le repousse, ce ne sont pas les larmes de la fierté blessée qui coulent, mais celles de l'amoureux éconduit.

Le personnage est finalement difficile à cerner. Aucun code moral ne semble le retenir : il prend de l'argent à ses amis, escroque des commerçants de passage, couche avec une soeur différente chaque soir le temps d'un séjour à l'auberge, … Pourtant, tout est raconté avec tellement de légèreté, de franchise et de bonne humeur qu'on ne peut décidément pas lui en vouloir.

Mon seul regret est de ne pas avoir de notes explicatives sur les us et coutumes du 18ème siècle. Il est parfois difficile de savoir si Casanova les enfreint, ou s'il se comporte comme tout le monde.
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