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Critique de Mouche307


Merci sincèrement à 5 sens éditions qui m'a offert cet ouvrage dans le cadre de la masse critique littératures.

Ce livre se compose de deux parties, et heureusement ! Cependant, la seconde fait à peine vingt pages sur les cent quatre-vingts de l'ensemble, et pour y parvenir, il faut d'abord venir à bout de la première.
Dans la première partie, donc, nous lisons le journal de Maurin, professeur stagiaire de français en collège en 2014-2015. Ce journal est très descriptif, et très peu réflexif. Nous apprenons donc que Maurin va bien (à la selle), plusieurs fois par jour parfois, et la consistance de ce qu'il "cague" si régulièrement. le narrateur (l'auteur ?) n'est pas non plus avare de métaphores florales lorsqu'il nous décrit ses coïts et le plaisir qu'il procure à sa partenaire, même quand il a envie de pisser. Nous en sommes heureux pour eux. Cela dit, c'est assez répétitif. Les 6e3 sont tellement mignons, les 5e3 tellement pénibles, et on comprend vite pourquoi le mythe de Narcisse est abordé dès les premiers cours avec les élèves. Notre narrateur serait-il amoureux de son propre reflet ? Il se permet même de faire sans vergogne (débarquer dans la salle d'une jeune collègue débordée pour rappeler à l'ordre ses élèves du haut de son autorité naturelle) ce qu'il reproche aux autres (scandale de sa tutrice qui ose reprendre un de ses élèves à voix haute en cours). Je crois bien d'ailleurs que, même en 2014, on ne disait déjà plus "pion", mais au moins "surveillant", ou même "assistant d'éducation".
Nous sommes donc face à un journal intime (voire trop intime), qui aurait très bien pu le rester.
Puis vient la courte seconde partie, dans laquelle le narrateur, six ans plus tard, relis ses cahiers (arrêté en janvier 2015) et le trouve "plutôt mauvais". Nous sommes donc d'accord !
Cette seconde partie sauve l'ensemble, amenant enfin cette réflexion qui faisait tant défaut dans la première, et l'on y découvre un personnage attachant, faillible, qui sait porter un regard lucide sur ce passé qu'il nous a partagé, tirer des leçons de son expérience et la considérer avec humilité, sans toujours ce besoin de se mettre en valeur coûte que coûte. Dommage que l'équilibre entre les deux ne soit pas réparti différemment car cette autre personne est bien plus plaisante à lire.
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