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Critique de Pantasiya


Avec un baccalauréat en littérature, une maîtrise en littérature jeunesse ainsi que de l'expérience dans le domaine éditorial, il ne faut pas s'étonner que l'auteure Kristin Cashore livre en 2007 (2008 pour la version française) un premier roman de qualité avec “Graceling”. L'oeuvre a d'ailleurs fait l'objet de plusieurs prix et nominations, dont le plus prestigieux est celui du prix Mythopoeic dans la catégorie jeunesse. Il s'agit d'un prix littéraire américain récompensant des oeuvres de fantasy une fois par année et dont les membres votant proviennent de plusieurs pays. Il est intéressant de savoir que Graceling a reçu le prix Mythopoeic en 2009 alors que l'année précédente, le même prix fut décerné à la série Harry Potter, de J.K.Rowling.

Néanmoins, outre le genre fantasy et le prix Mythopoéic, là s'arrête les similitudes entre Graceling et Harry Potter. L'oeuvre de Cashore met en scène des personnages principaux adultes dans une époque médiévale sise dans une section géographique comptant Sept Royaumes (Nader, Estill, Middluns, Wester, Sunder, Monsea et Liedid). le titre de ce premier roman de la trilogie fait référence au côté fantasy de l'histoire : les Gracelings sont d'exceptionnels humains caractérisés par des yeux vairons et d'un don aléatoire octroyé par la nature les rendant surdoués dans un domaine précis, mais craints et honnis par le reste de la population à l'exception des rois, qui les utilisent sans vergogne selon leurs capacités respectives.

Ce premier tome met surtout en vedette Lady Katsa, une Graceling excellant à l'art du combat et aux capacités physiques impressionnantes. Utilisée malgré elle comme bourreau du roi des Middluns (son oncle), elle mène clandestinement une organisation justicière nommée le Conseil et visant à rétablir l'équilibre face à la cruauté qui sévit dans les Sept Royaumes. Lors d'une mission secrète de sauvetage d'un membre royal (le prince Tealiff, le père du roi de Lienid), enlevé pour des raisons énigmatiques, Katsa rencontre le neveu de celui-ci, le septième héritier du trône de Lienid, le prince Greening Grandmalion que tous nomment simplement « Po » en référence à un arbre dont le feuillage a les mêmes couleurs que ses yeux dépareillés. Étant également un Graceling, il déstabilise Katsa sur plusieurs aspects. Une alliance se forme entre eux pour découvrir les causes et le véritable commanditaire de l'enlèvement inexplicable de Tealiff. Dans cette quête d'explications, ils se rendent à Monsea où ils mettent en lumière d'atroces vérités à propos du roi Leck, dont la solide réputation de roi bienveillant plaçait pourtant loin des soupçons. Dans des circonstances dramatiques, ils font la connaissance de Bitterblue, la cousine de Po âgée de dix ans. S'ensuit une fuite effrénée pour leur survie.

Bien qu'usant de vocabulaire précis et parfois recherché, le style d'écriture reste épuré et direct. le récit regorge d'actions et d'aventures de sorte qu'il est impossible pour un lecteur curieux de ne pas dévorer le roman au même rythme. Graceling compte peu de descriptions et lorsqu'il y en a, c'est avant tout présenté d'un point de vue pratique. Même les scènes omniprésentes de combats sont décrites de façon succincte et expéditive. Idem pour les rares moments sentimentaux qui sont formulés pour que le lecteur comprenne les scènes, mais sans qu'un transfert d'émotion aient lieu entre l'histoire et le lecteur. Romance et poésie ne font définitivement pas partie des caractéristiques de ce livre.


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