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Critique de Cielvariable


Ce dernier tome de la série n'est franchement pas à la hauteur des deux premiers. le début de cette série m'avait enthousiasmée bien malgré moi puisque je m'étais fait prendre au jeu en voulant uniquement lire un roman à conseiller à mes élèves. Pourtant, cette société divisée en castes, manipulée par une télé-réalité grossière et - par définition - très loin de la vérité et de la réalité et futuriste avait de quoi intriguer.

L'intrigue était surtout centrée sur les sentiments et les pensées des différents personnages, mais cela était tellement bien fait, qu'on avait justement l'impression de regarder cette télé-réalité et d'être pris au jeu par la compétition. On en ressentait un peu le même plaisir coupable que lorsqu'on regarde ce genre d'émission de télévision mais qu'on n'oserait pas l'avouer publiquement.
Le personnage principal, America, avait comme principal atout de ne pas vouloir gagner la compétition et les situations loufoques, imprévisibles et même dangereuses dans lesquelles cette réalité la plongeait faisaient tout l'intérêt du roman.

Le deuxième roman complexifiait un peu la donne avec les hésitations du prince et les revirements d'America qui évoluait à travers les situations. Ce deuxième roman était tout aussi enlevant puisqu'on y exploitait aussi l'idée d'un soulèvement dans la population et de la rébellion. de plus, à force de répéter au prince qu'elle n'avait aucunement l'intention de gagner la compétition ni de l'aimer, America s'était elle-même berner sur la naissance de nouveaux sentiments et cette manière si typique de tomber amoureux ne pouvait pas laisser le lecteur de glace. Bref, tout était en place pour une finale certes prévisible, mais qui aurait pu être fort efficace.

Malheureusement, la trame du roman part dans tous les sens sans en exploiter aucun profondément ni jusqu'au bout. Plein d'idées restent inachevées, inexpliquées, laissées pour compte, alors qu'elles étaient intéressantes (les alliances, certains personnages, les explications historiques, etc.). le personnage de Maxon reste dans une indécision très irréaliste par rapport aux tomes précédents et à son caractère, il demeure aussi étrangement soumis et inactif.

Je comprends que l'auteure ait voulu relancer l'intrigue amoureuse par des "problèmes" à résoudre, mais elle le fait de manière très malhabile et ne réussit pas à créer un réel quiproquo amoureux. Elle avait pourtant tout le matériel narratif nécessaire pour imaginer une situation houleuse bien difficile à surmonter pour les deux jeunes gens. le personnage d'Aspen est mieux exploité en ce qui a trait à l'action du récit, il aurait aussi pu servir à mettre le feu aux poudres! Bref, on ne croit pas deux secondes aux malaises entre Maxon et America ni à leurs disputes. Cela ne fait qu'irriter le lecteur et à faire passer les deux personnages pour de mièvres et puérils amateurs. Certains personnages sont mieux décrits et deviennent plus intéressants, c'est le cas entre autres de Céleste et de la reine. le roi, lui, est présenté comme étant encore plus machiavélique, ce qui en fait un "méchant" tout à fait acceptable. Par contre, il aurait été bien que Maxon soit capable de lui tenir tête et de lui faire face, plutôt que de "gagner" la bataille par le hasard des balles d'un rebelle. Cela laisse un arrière-goût de défaite et de lâcheté à sa nouvelle condition de roi. En ce qui concerne l'histoire d'amour, aucun grand frisson ne chavirera le coeur du lecteur romantique.

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