AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Bookoholic


Avez-vous déjà vécu la situation suivante? Vous venez d'acquérir un livre qui vous faisait de l'oeil depuis un petit moment. Vous avez une lecture en cours, que vous appréciez, pourtant vous succombez à la curiosité et jetez un oeil à l'incipit de votre nouvelle acquisition. Puis vous finissez par lire un chapitre... puis deux... puis six... sans vous en rendre compte. Alors, vous sentant coupable pour l'autre livre que vous avez abandonné, vous décidez de reprendre sa lecture. Mais au bout de deux chapitres, l'autre livre vous appelle avec insistance. A quoi bon résister? le livre en cours est un bon pavé assez dense qui nécessite un peu de concentration, et vous vous rendez compte que là maintenant vous avez besoin d'une lecture plus légère... Bon, vous ne cherchez plus d'excuse et vous admettez que l'auteur du petit livre vous a bien eu, et vous finissez par le lire d'une traite, quitte à reprendre l'autre lecture plus tard.
C'est exactement ce qui m'est arrivé avec Driftwood de Cathy Cassidy. J'ai découvert cette auteure britannique au début du premier confinement, avec sa célèbre série Les Filles au chocolat, que j'ai lu en français, hélas. Un an plus tard, j'ai voulu retrouver son écriture, en langue originale cette fois.
Dans Driftwood, pas de chocolats maisons comme chez Paddy, le (beau-)père des Filles en chocolat, mais des KitKat, plus sucrés et plus industriels. Si Cathy ne m'a pas fait fondre tant que ça avec ces sucreries, elle avait une arme secrète qui marche presque tout le temps chez moi: des chatons! Dès que le mot "kittens" a été mentionné dans la présentation de l'auteure, j'ai su que je n'allais pas résister. Oui, je suis faible!
Et pour ceux qui sont insensibles aux chats et qui trouvent qu'ils ne font que poser problèmes (puces, meubles abîmés, litières...), rassurez-vous, ce livre a d'autres qualités.
Comment ne pas s'attacher à Hannah, adolescente de douze ans qui se sent un peu délaissée par son amie Joey, qui est amoureuse de son frère Kit? Comment rester insensible face à Paul, harcelé par ses camarades de classe juste parce qu'il est différent des autres et l'affiche ouvertement? Cathy traite du harcèlement scolaire avec beaucoup de sensibilité, et montre que des actes perçus comme une plaisanterie par les harceleurs peuvent détruire la victime.
A vrai dire, c'est bien le thème du roman qui m'a donné envie de le lire, notamment à but pédagogique. Peut-être que je pourrait sélectionner des extraits à étudier avec des élèves de troisième un de ces jours, pour une séquence sur le harcèlement scolaire. Et bien évidemment, je le conseillerai à tous les collégiens afin de les sensibiliser à ce sujet.
Il faut noter que ce roman est l'un des plus anciens de Cathy Cassidy, publié en 2005, à l'époque où les réseaux sociaux ne faisaient pas partie intégrante de la vie des jeunes. Cette histoire a donc un parfum de nostalgie, avec ces jeunes qui partagent de vrais moments ensemble, et sans rien de virtuel.
Le décor est lui aussi intéressant, un endroit en Ecosse, en bord de mer, magnifiquement décrit. La magie de l'océan est très bien rendu. J'ai aussi aimé la symbolique du bois flotté, poli par la mer, parfois récupéré et recyclé par la main de l'homme et transformé en objet utile, parfois renvoyé à la mer. le titre original, Driftwood, est à mon sens mieux adapté au roman, et correspond mieux aux personnages, que le titre français Bleu espoir, joli, certes, mais moins pertinent.
Pour conclure, j'ai trouvé que Driftwood a plus de profondeur que certains tomes des Filles au chocolat. C'est pour l'instant l'un de mes Cathy Cassidy préférés, avec Coeur mandarine et Coeur vanille.
Et pour finir, je donne la cinquième étoile à Krusty (j'espère qu'on ne lui a pas fait l'affront de traduire son prénom), sans qui il manquerait quelque chose à l'histoire. Si seulement tu avais été réelle, Krusty...
Commenter  J’apprécie          62



Ont apprécié cette critique (5)voir plus




{* *}