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Critique de nilebeh


Étrange petit roman écrit par une archéologue qui s'interroge sur notre place et notre rôle de « passeurs » dans la chaîne de l'espèce humaine.
Récit sur trois strates, comme un chantier de fouilles, « Aÿmati » donne successivement la parole à trois femmes : l'ultime néandertalienne Aÿmati, qui vivait il y a 30000 ans, Mära, l'ultime sapiens née en 2026 et qui assistera, impuissante, à l'extinction du genre humain.
Entre elles, via les écrits retrouvés par Mära, il y a Gabrielle, archéologue, qui travaille aux côtés du primatologue Myn en Amérique.

Le lien entre ces trois femmes sera une statuette d'ivoire, sculptée finement à l'époque néandertalienne, comme une réplique de la « dame de Brassempouy » trouvée dans les Landes, petite tête gracieuse finement coiffée d'une « capuche » de cheveux tressés serrés, un front et un nez joliment dessinés, tirés de la masse d'ivoire il y a des milliers d'années.

Si l'histoire est par moments difficile à suivre, ondulant entre des personnages d'époques différentes, hommes préhistoriques, chercheurs du XXième siècle en primatologie et paléontologie, le message de Béatrice Castaner est clair : nous ne sommes que des passeurs d'histoire et de techniques, responsables devant les hommes d'autrefois mais plus encore devant nos descendants, responsables de ce que nous faisons des vestiges et connaissances transmises des ancêtres, responsables du monde que nous laisserons à nos enfants et de la qualité de vie que nous pourrons faire perdurer ou pas. La place de l'art dans tout cela est essentielle, avec sa richesse en termes de valeurs, d'humanisme, d'émotion.

Un livre un peu déroutant tant par sa construction que par son écriture poétique et originale. A découvrir.
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