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Critique de Meps
Ils ne sont pas forcément légion les auteurs "pour adultes" qui écrivent aussi en jeunesse. Et l'autre passerelle est également souvent difficile à franchir pour les auteurs jeunesse qui voudraient séduire les plus grands. Mais y a-t-il une différence réelle entre les deux mondes ?
A lire Claire Castillon, je serais tenté de dire que oui. J'ai lu avec beaucoup de plaisir son "maillot de bain". le titre m'avait intrigué (bon, et il fallait à tout prix que je lise un livre avec un fruit sur la couverture, les meilleurs savent !) mais le symbole qui semble futile est en fait bien significatif des interrogations d'une pré-ado de 11 ans qui se cherche et se demande si ce maillot est bien adapté à son prochain été.
L'auteure aborde ici quelques thématiques habituelles des romans pour ados: les parents qui se disputent, le frère et la soeur qu'on ne supporte pas, la copine confidente avec qui on se dispute parfois mais pas pour bien longtemps. Mais j'ai senti dans le style, dans l'angle pris pour aborder les sujets une auteure habituée à des livres plus recherchés... et ce ne fut pas pour me déplaire, car l'humour tombe juste, les trouvailles stylistiques ne sont jamais gratuites.
Mais alors la question vient... Est-ce adapté du coup au lectorat visé ? Non que je mésestime notre jeunesse (quoique... selon beaucoup d'observateurs le niveau baisse... mais le sujet n'est pas là...) mais c'est surtout dans le rapport à l'ambiguïté de certains sujets que je ne suis pas sûr que le message porté soit le bon. Claire Castillon aborde avec justesse les dissensions éducatives entre parents, l'Oedipe rejoué à l'adolescence, la violence du frère ainé (qui va quand même jusqu'à gifler sa mère...). Nous avons les grilles pour à la fois saluer l'authenticité de ce qui est décrit... et comprendre comment cette famille dysfonctionne du coup...
Mais un lecteur plus jeune, à qui on aura juste offert une happy end destiné à rassurer tout le monde aura-t-il compris tout ce qui s'est joué à différents moments de l'histoire. Les livres pour ados nous paraissent parfois gnangnan ou inutilement moralisateurs. Mais ces passages obligés d'éclaircissements ne sont-ils pas nécessaires pour des lecteurs n'ayant pas forcément acquis nos décodeurs automatiques qui font qu'on ne voit plus comment le message pourrait apparaitre brouillé.
Ce livre est donc vraiment dans le haut du panier de ce qui se fait dans le genre côté style... mais j'aimerais vraiment discuter avec des jeunes de l'âge de l'héroïne qui auraient lu ce livre pour les écouter dire ce qui a pu les heurter et si le message subtil a pu les atteindre.
A lire Claire Castillon, je serais tenté de dire que oui. J'ai lu avec beaucoup de plaisir son "maillot de bain". le titre m'avait intrigué (bon, et il fallait à tout prix que je lise un livre avec un fruit sur la couverture, les meilleurs savent !) mais le symbole qui semble futile est en fait bien significatif des interrogations d'une pré-ado de 11 ans qui se cherche et se demande si ce maillot est bien adapté à son prochain été.
L'auteure aborde ici quelques thématiques habituelles des romans pour ados: les parents qui se disputent, le frère et la soeur qu'on ne supporte pas, la copine confidente avec qui on se dispute parfois mais pas pour bien longtemps. Mais j'ai senti dans le style, dans l'angle pris pour aborder les sujets une auteure habituée à des livres plus recherchés... et ce ne fut pas pour me déplaire, car l'humour tombe juste, les trouvailles stylistiques ne sont jamais gratuites.
Mais alors la question vient... Est-ce adapté du coup au lectorat visé ? Non que je mésestime notre jeunesse (quoique... selon beaucoup d'observateurs le niveau baisse... mais le sujet n'est pas là...) mais c'est surtout dans le rapport à l'ambiguïté de certains sujets que je ne suis pas sûr que le message porté soit le bon. Claire Castillon aborde avec justesse les dissensions éducatives entre parents, l'Oedipe rejoué à l'adolescence, la violence du frère ainé (qui va quand même jusqu'à gifler sa mère...). Nous avons les grilles pour à la fois saluer l'authenticité de ce qui est décrit... et comprendre comment cette famille dysfonctionne du coup...
Mais un lecteur plus jeune, à qui on aura juste offert une happy end destiné à rassurer tout le monde aura-t-il compris tout ce qui s'est joué à différents moments de l'histoire. Les livres pour ados nous paraissent parfois gnangnan ou inutilement moralisateurs. Mais ces passages obligés d'éclaircissements ne sont-ils pas nécessaires pour des lecteurs n'ayant pas forcément acquis nos décodeurs automatiques qui font qu'on ne voit plus comment le message pourrait apparaitre brouillé.
Ce livre est donc vraiment dans le haut du panier de ce qui se fait dans le genre côté style... mais j'aimerais vraiment discuter avec des jeunes de l'âge de l'héroïne qui auraient lu ce livre pour les écouter dire ce qui a pu les heurter et si le message subtil a pu les atteindre.
